👉 [Chronique] – Blackfoot Marauder (1981) by Denis Labbé.

5
(19)


1. Good Morning
2. Payin’ For It
3. Diary Of A Workingman
4. Too Hard To Handle
5. Fly Away
6. Dry County
7. Fire Of The Dragon
8. Rattlesnake Rock’n’roller
9. Searchin’
 
Rickey Medlocke – Chant, guitares
Charlie Hargrett – Guitares
Greg T. Walker – Basse, claviers, chœurs
Jakson Spires – Batterie, percussions, chœurs

Label: ATCO

Après l’excellent Tomcattin’, Blackfoot durcit son southern rock pour le tourner vers le hard rock et offrir à ses fans, sans doute le meilleur album de sa discographie.

Produit par Al Nalli et Henry Weck, cet album pousse la musique du quatuor dans ses derniers retranchements, en lui offrant un son énorme, à la fois clair et puissant.

On sent le groupe à son sommet, non seulement dans sa manière de nous asséner des titres carrés que dans ses excursions vers des rives plus nuancées. Les guitares sont omniprésentes et la voix de Rickey Medlocke n’a jamais été aussi éraillée et gorgée de feeling.

Dès le début de cet opus, l’auditeur est saisi à la gorge par le furieux « Good Morning » qui réveillerait un mort. Propulsé par une section rythmique dynamique et par des riffs entraînants, cette chanson possède tous les atouts pour devenir un classique, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué.

Tout aussi puissant, « Too Hard To Handle » est une vraie pépite hard rock, nourrie au boogie et qui voit Rickey nous offrir des lignes vocales hallucinées.

Il faut avouer que ce mélange de rock sudiste et de hard rock est irrésistible lorsque le groupe nous livre des titres médiums gorgés de feeling, comme l’excellent « Dry County » qui permet à chaque musicien de tirer son épingle du jeu. Les guitaristes s’en donnent d’ailleurs à cœur joie, en battant ZZ Top sur ses propres terres. Enorme !

Mais que dire de la bombe « Rattlesnake Rock’n’roller », introduite au banjo par Shorty Medlocke le grand-père de Rickey ? En quatre minutes, le groupe parvient à capturer l’esprit du sud.

C’est simple, tous les ingrédients sont présents sur cette chanson pour nous rappeler ce qu’est le rock : un riff simple mais puissant, un piano, un harmonica et une énergie à toute épreuve.

Le reste de l’album est à l’avenant, mais dans des styles différents. « Fire Of The Dragon » est un mélange de hard rock et de rythmes amérindiens. D’apparence anecdotique, ce titre est en fait très subtil, non seulement dans sa construction, mais aussi dans ses arrangements.

Les touches southern rock sont évidemment présentes, comme sur le magnifique « Diary Of A Workingman » aux racines country ou le classique et entêtant « Fly Away », avec son banjo et ses riffs soignés.

Ces deux chansons, comme « Searchin’ » évoquent Lynyrd Skynyrd et les débuts de Blackfoot. Les fans du groupe s’y retrouvent donc facilement. Plus mélodique, et préfigurant l’album suivant, « Payin’ For It » s’inscrit dans son époque, avec son riff simple et son refrain chantant.

Les apports blues apportent de la couleur à l’ensemble, mais Blackfoot nous laisse néanmoins entendre une inflexion musicale à laquelle personne ne s’attend.

Marauder est un album incontournable, certainement l’un des meilleurs de cette année 1981. Aujourd’hui encore, il s’inscrit parmi les albums à posséder absolument.

@Denis Labbé





Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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