

02. Back for the War
03. Streets of Fire
04. They don’t Die
05. Return to the Badlands
06. New Messiah of Steel
07. 2.Evil
08. The Driving Force
09. Holy Overdrive
10. City Heat
11. The End of the Line
12. The Confrontation
13. See you next Doomsday (Outro)
Sortie : 18 juillet 2025 | Label : Reaper Entertainment / Napalm Records
Avec Streets of Fire, le groupe allemand Motorjesus revient en force et en flammes. Treize titres, zéro pause, pas l’ombre d’une ballade.
L’album est une claque sonore, un cocktail de riffs massifs, de rythmes serrés et d’adrénaline pure. Fidèles à leur esthétique de « muscle car metal », les cinq musiciens livrent ici leur disque le plus direct, le plus dur, et sans doute le plus taillé pour la scène.
Un concentré de hard rock survitaminé, entre héritage old school et puissance contemporaine.
Depuis le début des années 2000, Motorjesus trace son sillon avec une constance remarquable. Leur recette ? Des influences classiques – Motörhead, Judas Priest, AC/DC – passées à la moulinette d’un groove allemand bien huilé.
Streets of Fire ne déroge pas à la règle, mais pousse le curseur plus loin. Plus rapide, plus heavy, plus intense. Le groupe l’avait annoncé : ce disque ne serait qu’action, vitesse, tension.
Et de fait, dès l’ouverture “Somewhere From Beyond”, le ton est donné. Pas d’intro atmosphérique, pas de détour.
C’est droit dans le mur – mais avec style.
La force de Streets of Fire réside dans sa capacité à varier les tempos sans jamais perdre en impact.
Des morceaux comme “Back for the War”, “Holy Overdrive” ou “2.Evil” déroulent des riffs carrés, soutenus par une section rythmique qui cogne dur.
Les refrains, eux, restent en tête, sans jamais tomber dans la facilité. Mention spéciale au titre éponyme “Streets of Fire”, véritable hymne taillé pour le live.
Tout y est : énergie brute, refrain fédérateur, solo nerveux et breaks qui sentent la sueur.
C’est Motorjesus dans ce qu’ils font de mieux : du heavy rock de stade, de garage, de bitume.
La voix de Chris Birx n’a rien perdu de sa hargne. Entre cris râpeux et passages plus chantés, il incarne à lui seul l’identité du groupe : rugueuse, authentique, résolument rock.
Il n’essaie pas de séduire ; il assène, il entraîne, il harangue. Et ça fonctionne.
Tout autour, les guitares de Andy Peters et Patrick Wassenberg enchaînent les riffs comme des rafales. C’est parfois thrashy, parfois groovy, toujours précis.
La batterie de Adam Boros et la basse de Dominik Kwasny assurent une fondation massive qui ne vacille jamais.
Côté son, l’album est à la hauteur. Le mixage met en valeur chaque instrument, sans sacrifier la dynamique d’ensemble.
La production, signée avec l’appui de Reaper et Napalm, garde cette dimension “live” qui donne à l’album sa chaleur et son urgence.
Rien ne sonne surfait. Pas de samples envahissants, pas d’overdubs étouffants. Juste cinq musiciens qui jouent fort, vite et bien.
Avec Streets of Fire, Motorjesus signe un retour fracassant. Plus qu’un album, c’est une déclaration d’intention. Pas de détour, pas de compromission, pas de calcul.
Du riff, du carburant et du cœur. Ceux qui les suivent depuis Deathrider ou Wheels of Purgatory ne seront pas déçus ; ceux qui découvrent pourraient bien s’y brûler les doigts.
C’est un disque de hard rock pur, rugueux et puissant, qui parle aux tripes avant de parler à la tête.
Et franchement, par les temps qui courent, ça fait du bien. Motorjesus ne change pas la formule. Il l’endurcit.
Streets of Fire est une bande-son de run sauvage, un cri de moteur, un solo de guitare lancé sur l’autoroute. Sans détour, sans frein. Juste le feu.
Note 16/20
Stay Tuned
@Doc Olivier