👉 [Chronique] – RAINBOW – Stranger In Us All (1995) – Boudj.

4.6
(120)

1. Wolf To The Moon
2. Cold Hearted Woman
3. Hunting Humans (insatiable)
4. Stand And Fight
5. Ariel
6. Too Late For Tears
7. Black Masquerade
8. Silence
9. Hall Of The Mountain King ( E. Grieg Cover)
10. Still I’m Sad ( The Yardbirds Cover)
 

En 1994, Ritchie Blackmore quittei définitivement Deep Purple. Son leadership au sein du groupe n’est plus le même, et le retour de Ian Gillan avec qui il était carrément en guerre le pousse à prendre cette décision. Puisque le groupe dont il est un des fondateurs ne veut pas suivre ses directives, il s’en va en solo pour montrer qu’il en a encore sous le capot.

C’est ainsi qu’il réunit des musiciens qu’il pourra diriger et qui feront ce que lui veut. Mais sa maison de disque préfère que ce nouvel album sorte sous le nom Rainbow. C’est comme ça qu’il s’attellera à composer ce qui peut être considéré comme le chant du cygne de ce groupe aux multiples changements de line-up depuis 1975, Stranger In Us All.

L’entrée en matière avec Wolf To The Moon annonce la couleur. Rainbow, ou plutôt Ritchie Blackmore envoie un message simple, « voici les idées que je voulais appliquer avec Deep Purple ».

Les autres titres sont dans le même acabit, Blackmore dicte sa loi aux musiciens qu’il a engagés. Doogie White, encore inconnu à l’époque, montre qu’il a tout pour faire son trou dans le métier et devenir un frontman apprécié et recherché. Et ce ne seront pas Michael Schenker ou Yngwie Malmsteen qui vont dire le contraire.

Parce que l’homme en noir a toujours eu l’instinct pour dénicher la perle qui sublimera ses compositions, apportant la consistance qui a toujours fait que les albums de Rainbow soient uniques. Et Stranger In Us All ne déroge pas à la règle.

Mais l’album reste malgré tout en deçà des classiques qu’ont été Rising ou encore Difficult To Cure. Même si dans ce Stranger In Us All, on ne trouve pas d’autocitation comme ce qu’il faisait avec Deep Purple. L’inspiration est là, les riffs sont là, mais il manque malgré tout de ce petit quelque chose qui fait la différence.

Cela doit sûrement être ce côté qui nous fait dire que Ritchie Blackmore en a fini avec le hard rock, puisque l’album contient certains éléments qui nous aiguille sur sa future direction artistique. La présence d’un chœur féminin, Candice Knight sa compagne. Ça peut sembler être un détail qui n’en est pas un, Rainbow n’a jamais utilisé de chœur féminin dans ses albums studio.

Mais cette touche, sur Ariel par exemple, donne une toute particularité pour un morceau qui prend une nouvelle dimension. Black Masquerade est l’autre piste avec un passage aux relents médiévaux qui nous donne un indice sur ce que veut Blackmore. Une véritable touche d’originalité qui reste efficace.

Still I’m Sad, qui clôt l’album (on ne va pas parler du bonus japonais) porte une grosse symbolique qui semble être passé sous le nez de beaucoup. Cette reprise des Yardbirds qui était déjà sur le premier album du groupe nous indique tout simplement que Ritchie Blackmore, encore une fois, en a fini avec le hardrock et compte partir explorer d’autres horizons en changeant d’époque.

Oui, on pourra toujours dire que Ritchie a remonté Rainbow depuis 2016 et qu’il fait de nouvelles tournées et sort de la nouvelle musique. Mais ceci est une tout autre histoire et je doute fort que tout le monde goute à ce nouveau Rainbow.

@Boudj





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