

1. Swords and Tequila
2. Fire Down Under
3. Feel the Same
4. Outlaw
5. Don’t Bring Me Down
6. Don’t Hold Back
7. Altar of the King
8. No Lies
9. Run for Your Life
10. Flashbacks
Guy Speranza : chant, percussions
Mark Reale : guitare, chĆurs
Rick Ventura : guitare
Sandy Slavin : batterie, percussions
Kip Leming : basse
Production : Steve Loeb and Billy Arnell
Labels : Elektra & Victor
TroisiĂšme album studio de Riot, et chef-dâĆuvre absolu du groupe et du genre, Fire Down Under sort en 1981 et reçoit une rĂ©ception critique quasi unanime de la presse spĂ©cialisĂ©e, ainsi quâun accueil enthousiaste des amateurs de metal qui parviennent Ă mettre la main dessus.
Presque quarante ans plus tard, il demeure sans doute lâalbum prĂ©fĂ©rĂ© des fans du groupe. Il faut dire que dĂšs lâenchaĂźnement des monstrueux et rapides « Swords and Tequila » et « Fire Down Under », lâauditeur est emportĂ© par ses riffs tranchants, ses rythmes rapides et la voix de Guy Speranza qui assĂšne des refrains aisĂ©ment mĂ©morisables tout en restant mĂ©lodique.
Câest justement cette alliance entre puissance et mĂ©lodies qui fait la rĂ©ussite de cet album.
AprĂšs ce double dĂ©chainement de violence, « Feel the Same » cueille lâauditeur par son ambiance insidieuse, son refrain qui entre petit Ă petit dans la tĂȘte pour ne plus en sortir. Seul morceau lent de cet album, il tranche avec le reste des titres.
Parce quâaprĂšs celui-ci, le rythme sâaccĂ©lĂšre Ă nouveau, avec le superbe « Outlaw » au refrain soignĂ© et au riff immĂ©diatement identifiable. A chaque nouvelle chanson, Riot nous surprend. « Run For Your Life » dĂ©passe les limites de vitesse mĂȘme dans son refrain Ă la fois menaçant et subtil pour mieux nous prĂ©parer à « Flashbacks » qui est une dĂ©monstration des talents de Mark Reale et se prĂ©sente comme une introduction aux concerts du groupe.
Tout cela se fait avec un talent inouĂŻ, grĂące Ă des riffs entraĂźnants et des refrains dâune rare justesse. MĂȘme lorsque le rythme est enlevĂ©, Guy Speranza parvient Ă y insuffler ce quâil faut de mĂ©lodie et de charisme vocal pour que cela fonctionne.
« Don’t Bring Me Down » est un modĂšle de speed mĂ©lodique, tandis que le superbe « Altar Of The King » joue sur les changements dâambiances et de rythmes pour mieux nous tenir en haleine jusquâĂ ce riff qui soutient un refrain Ă la fois simple et juste. Quant à « No Lies », il sâappuie sur un riff irrĂ©sistible et un refrain proche du southern rock, pour mieux laisser ensuite les guitares sâen donner Ă cĆur joie.
Ode Ă la guitare heavy, Fire Down Under sâinscrit dans les plus belles rĂ©ussites du genre et se classe assurĂ©ment parmi les dix meilleurs albums de cette annĂ©e 1981, pourtant riche en sorties incontournables. Il suffit pour cela dâĂ©couter « Donât Hold Back » pour sâen convaincre.
RééditĂ© plusieurs fois en CD avec jusquâĂ cinq inĂ©dits, tous Ă©crits dans un style plus hard rock que metal, Fire Down Under se devrait dâĂȘtre prĂ©sent dans toutes les discothĂšques dâamateur de metal.
Malheureusement, ce sera le dernier album avec Guy Speranza qui se retire du monde de la musique. MalgrĂ© lâappel de Scott Ian pour quâil intĂšgre Anthrax en 1982, il ne reviendra jamais sur sa dĂ©cision.
@Denis Labbé