
SixiĂšme album pour les Texans qui, sâils sont mĂ©connus en France, devraient bĂ©nĂ©ficier dâune visibilitĂ© plus grande Ă©tant donnĂ© leur talent.
Ćuvrant dans un heavy Ă©pais, teintĂ© de southern rock, Ă la maniĂšre dâun Black Label Society, le quintet ne fait pas dans la dentelle.
Chacun de ses titres respire en effet la sincĂ©ritĂ©, le whisky et les grosses guitares. Les riffs sont aussi gras que la voix de Big Dad Ritch, Ă©crasant tout sur leur passage, comme le prouvent dĂšs le dĂ©part le mid-temp « Moonshine », au groove communicatif, ou lâĂ©norme « Bring It Baby » qui donne envie de taper du pied et de secouer la tĂȘte.

2. Dirty Finger
3. Bring It Baby
4. Ride Or Die
5. Tongue Like A Devil
6. Why Arenât You Listening
7. Stevie Nicks
8. BullsEye
9. Tell It From The Ground
10. Blue Lights On
Plus écrasant encore est « Tell It From The Ground », dont les motifs purement heavy metal nous éclatent en pleine gueule. A mi-chemin entre Pantera et Disturbed, ce titre prouve que les Texans peuvent se renouveler sans pour autant abandonner leur volonté de tout exploser.
Le groupe affiche Ă©videmment ses racines southern rock sur de nombreux titres, comme lâexcellent « Tongue Like A Devil » qui Ă©voque Molly Hatchet en plus heavy, ou « BullsEye » aux Ă©videntes rĂ©fĂ©rences country rock que lâon aurait pu entendre sur un album de Point Blank, la puissance en plus.
Ce sont ces racines qui transpirent Ă©galement lorsque le tempo se ralentit sur « Ride Or Die », une power ballad en partie accompagnĂ©e au piano, sur laquelle la voix de Big Dad Ritch sait se faire plus enjĂŽleuse, nous prouvant quâun cĆur bat dans ces poitrines de rednecks
Câest encore plus flagrant sur « Why Arenât You Listening » dont la puissance va crescendo, pour lorgner du cĂŽtĂ© du metal alternatif et du post-grunge, ce qui Ă©tonne chez ce groupe pourtant attachĂ© Ă ses racines.
Lâhommage Ă Stevie Nicks apporte une touche plus puissante encore, bien Ă©loignĂ©e de la musique jouĂ©e par la chanteuse de Fleetwood Mac. Pourtant, on saisit lâadmiration que lui porte le groupe. Les sonoritĂ©s Ă©voquent le sud profond, tandis que les paroles jouent avec de superbes images qui transpirent la sincĂ©ritĂ©.
Lorsque le rythme sâaccĂ©lĂšre, le groupe parvient Ă entraĂźner lâauditeur dans sa sarabande. Ainsi, « Dirty Finger » sâappuie sur un riff Ă©norme et de la slide, tandis que la section rythmique pilonne avec mĂ©thode nos oreilles.
Câest carrĂ©, intelligent et superbement construit, grĂące Ă des changements de rythmes calculĂ©s et des chuchotements surprenants. Le message est, lui aussi, direct, puisque le groupe demande quâon fasse un doigt dâhonneur pour que la soirĂ©e se dĂ©roule du mieux possible.
Lorsque le groovy « Blue Lights On » clĂŽt lâalbum dans une fureur inspirĂ©e dont on retient le refrain explosif et les soli saignants, on se dit quâil est nĂ©cessaire de remettre la premiĂšre chanson et de repartir pour une nouvelle virĂ©e en compagnie de ces bons vivants.