👉 [Chronique] – Texas Hippie Coalition – High in the Saddle (2019) by Denis LabbĂ©. đŸ’„

4.4
(66)

SixiĂšme album pour les Texans qui, s’ils sont mĂ©connus en France, devraient bĂ©nĂ©ficier d’une visibilitĂ© plus grande Ă©tant donnĂ© leur talent.

ƒuvrant dans un heavy Ă©pais, teintĂ© de southern rock, Ă  la maniĂšre d’un Black Label Society, le quintet ne fait pas dans la dentelle.

Chacun de ses titres respire en effet la sincĂ©ritĂ©, le whisky et les grosses guitares. Les riffs sont aussi gras que la voix de Big Dad Ritch, Ă©crasant tout sur leur passage, comme le prouvent dĂšs le dĂ©part le mid-temp « Moonshine », au groove communicatif, ou l’énorme « Bring It Baby » qui donne envie de taper du pied et de secouer la tĂȘte.

1. Moonshine
2. Dirty Finger
3. Bring It Baby
4. Ride Or Die
5. Tongue Like A Devil
6. Why Aren’t You Listening
7. Stevie Nicks
8. BullsEye
9. Tell It From The Ground
10. Blue Lights On

Plus écrasant encore est « Tell It From The Ground », dont les motifs purement heavy metal nous éclatent en pleine gueule. A mi-chemin entre Pantera et Disturbed, ce titre prouve que les Texans peuvent se renouveler sans pour autant abandonner leur volonté de tout exploser.

Le groupe affiche Ă©videmment ses racines southern rock sur de nombreux titres, comme l’excellent « Tongue Like A Devil » qui Ă©voque Molly Hatchet en plus heavy, ou « BullsEye » aux Ă©videntes rĂ©fĂ©rences country rock que l’on aurait pu entendre sur un album de Point Blank, la puissance en plus.

Ce sont ces racines qui transpirent Ă©galement lorsque le tempo se ralentit sur « Ride Or Die », une power ballad en partie accompagnĂ©e au piano, sur laquelle la voix de Big Dad Ritch sait se faire plus enjĂŽleuse, nous prouvant qu’un cƓur bat dans ces poitrines de rednecks

C’est encore plus flagrant sur « Why Aren’t You Listening » dont la puissance va crescendo, pour lorgner du cĂŽtĂ© du metal alternatif et du post-grunge, ce qui Ă©tonne chez ce groupe pourtant attachĂ© Ă  ses racines.

L’hommage Ă  Stevie Nicks apporte une touche plus puissante encore, bien Ă©loignĂ©e de la musique jouĂ©e par la chanteuse de Fleetwood Mac. Pourtant, on saisit l’admiration que lui porte le groupe. Les sonoritĂ©s Ă©voquent le sud profond, tandis que les paroles jouent avec de superbes images qui transpirent la sincĂ©ritĂ©.

Lorsque le rythme s’accĂ©lĂšre, le groupe parvient Ă  entraĂźner l’auditeur dans sa sarabande. Ainsi, « Dirty Finger » s’appuie sur un riff Ă©norme et de la slide, tandis que la section rythmique pilonne avec mĂ©thode nos oreilles.

C’est carrĂ©, intelligent et superbement construit, grĂące Ă  des changements de rythmes calculĂ©s et des chuchotements surprenants. Le message est, lui aussi, direct, puisque le groupe demande qu’on fasse un doigt d’honneur pour que la soirĂ©e se dĂ©roule du mieux possible.

Lorsque le groovy « Blue Lights On » clĂŽt l’album dans une fureur inspirĂ©e dont on retient le refrain explosif et les soli saignants, on se dit qu’il est nĂ©cessaire de remettre la premiĂšre chanson et de repartir pour une nouvelle virĂ©e en compagnie de ces bons vivants.

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos : [wp-svg-icons icon="point-right" wrap="i"] Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongĂ© dans le metal dĂšs l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en Ă©crivant qu’en chantant. [wp-svg-icons icon="lightning" wrap="i"]

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