

– Zakk Wylde (guitare)
– Bob Daisley (basse)
– Randy Castillo (batterie)
1. Miracle Man
2. Devil’s Daughter
3. Crazy Babies
4. Breaking All The Rules
5. Bloodbath In Paradise
6. Fire In The Sky
7. Tattooed Dancer
8. Demon Alcohol
9. Hero
En 1988, Ozzy Osbourne traverse une période décisive. Son album précédent, The Ultimate Sin, a rencontré un beau succès commercial, mais les excès et les tensions internes menacent son équilibre artistique.
C’est dans ce contexte qu’il fait une rencontre déterminante : celle d’un jeune guitariste américain de 21 ans, Zakk Wylde, qui va non seulement redéfinir son son mais aussi l’accompagner pendant plusieurs décennies.
Avec No Rest for the Wicked, sorti en septembre 1988, Ozzy signe un album plus sombre et plus rugueux que son prédécesseur.
Dès “Miracle Man”, on sent la colère et la provocation : le morceau cible directement l’évangéliste Jimmy Swaggart, figure religieuse qui avait publiquement attaqué le chanteur.
Le ton est donné : Ozzy n’a rien perdu de son mordant. Le reste du disque confirme cette énergie retrouvée. “Devil’s Daughter (Holy War)” déroule un heavy metal nerveux et incisif, tandis que “Crazy Babies”, single accrocheur, illustre parfaitement le goût d’Ozzy pour les refrains immédiats et provocateurs.
Avec “Breaking All the Rules”, plus mid-tempo, il signe un véritable hymne rebelle porté par un riff massif.
L’album brille aussi par des morceaux plus sombres et épiques. “Bloodbath in Paradise”, inspiré par les crimes de Charles Manson, plonge dans une ambiance macabre, alors que “Fire in the Sky” se démarque par sa dimension atmosphérique et son solo envoûtant de Wylde.
À l’opposé, “Tattooed Dancer” accélère le rythme avec une énergie proche du speed metal, confirmant la variété du disque.
La section rythmique Bob Daisley à la basse et Randy Castillo à la batterie assure une base solide, tandis que les claviers de John Sinclair apportent une touche d’ombre supplémentaire.
Si No Rest for the Wicked n’a pas eu l’impact commercial d’un Bark at the Moon ou d’un The Ultimate Sin, il reste un jalon essentiel dans la carrière d’Ozzy.
L’album inaugure la longue collaboration avec Zakk Wylde, dont le jeu puissant et tranchant deviendra une véritable signature sonore.
Quant à Ozzy, sa voix se fait plus agressive, plus brute, comme pour rappeler qu’il demeure une figure incontournable du heavy metal.
Avec ce cinquième album solo, Ozzy Osbourne prouve qu’il est loin d’avoir dit son dernier mot.
No Rest for the Wicked est un disque direct, rageur et sans compromis, qui marque la renaissance d’un artiste que beaucoup voyaient déjà sombrer. Plus qu’un simple retour, c’est le point de départ d’une nouvelle ère.
La musique:
Stay Tuned
Doc Olivier