👉 [Chronique] – Twisted Sister – Under The Blade (1982) by Denis LabbĂ©.

4.3
(55)


1. What You Don’t Know (sure Can Hurt You)
2. Bad Boys (of Rock’n’roll)
3. Run For Your Life
4. Sin After Sin
5. Shoot ’em Down
6. Destroyer
7. Under The Blade
8. Tear It Loose
9. Day Of The Rocker
 
Label : Secret Records

AprĂšs avoir galĂ©rĂ© une dizaine d’annĂ©es dans des clubs miteux, Twisted Sister publie un premier EP quatre titres intitulĂ© « Ruff Cuts » sur Secret Records, un obscur label britannique habituĂ© au punk.

Ce premier mĂ©fait obtient Ă©trangement un franc succĂšs dans l’underground anglais ce qui conduit le label Ă  proposer au groupe de publier un album complet.

Desservi à sa sortie par un son assez sourd, Under The Blade frappe par son immédiateté, son énergie punk rock, ses riffs tranchants et son groove irrésistible.

MalgrĂ© cela, il ne trouve pas grĂące auprĂšs de la critique qui le trouve trop brouillon et se moque du look de drag queens des musiciens. Dans les colonnes des magazines spĂ©cialisĂ©es, certains journalistes n’hĂ©sitent pas Ă  remettre en doute la technique des musiciens.

Pourtant, avec le recul, il ne fait aucun doute que le groupe avait pondu lĂ  un album de metal teintĂ© de glam, Ă  la bonne humeur communicative : l’énorme « What You Don’t Know (sure Can Hurt You) Â» qui invite Ă  faire la fĂȘte, l’ironique « Shoot ’em Down Â» ou l’hymne « Under The Blade Â» et sa montĂ©e en puissance.

L’album respire le rock’n’roll comme le hurle Dee Snider sur « Bad Boys (of Rock’n’roll) » Ă  la mĂ©lodie entĂȘtante ou sur le rĂ©pĂ©titif « Day Of The Rocker », idĂ©al pour faire chanter le public lors des concerts.

C’est d’ailleurs ce qui transpire dans chacune de ces chansons : elles sont taillĂ©es pour la route et non pour atterrir sur une rondelle de vinyle, ainsi que le prouvent les brĂ»lots que sont « Sin After Sin » au riff subtil ou le bouillant « Tear It Loose », bien plus complexes qu’il n’y paraĂźt.

Les influences de Judas Priest sont prĂ©sentes sur un titre comme « Sin After Sin », alors que les touches glam rock britanniques sont plus Ă©videntes sur « Bad Boys (of Rock’n’roll) », ce qui rend le groupe assez inclassable.

Surtout que la voix et le charisme de Dee Snider emportent tout sur son passage avec un « Run For Your Life » mĂ©chant Ă  souhait et un « Destroyer » dont la lourdeur est capable d’écraser un bunker.

En 1985, Atlantic réédite et remixe l’album en y incluant le bonus « I’ll Never Grow Up, Now », sorti en single en 1979. Des versions avec le mixage originel circulent alors sous le manteau, surtout Ă  l’ùre du CD. Il est finalement proposĂ© par Eagle records en 2011.

Une version de l’album accompagnĂ©e des quatre titres de Ruff Cuts et d’une version live de « Shoot’em Down » enregistrĂ©e au festival de Reading en 1982 est aussi disponible.

Finalement, l’album se vend Ă  plus de deux millions d’exemplaires, faisant taire une partie de ses dĂ©tracteurs avant que le groupe ne devienne culte, comme cet album d’ailleurs

@Denis Labbé



Denis Labbé
Chroniqueur
A propos : [wp-svg-icons icon="point-right" wrap="i"] Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongĂ© dans le metal dĂšs l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en Ă©crivant qu’en chantant. [wp-svg-icons icon="lightning" wrap="i"]

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