

1. What You Donât Know (sure Can Hurt You)
2. Bad Boys (of Rockânâroll)
3. Run For Your Life
4. Sin After Sin
5. Shoot âem Down
6. Destroyer
7. Under The Blade
8. Tear It Loose
9. Day Of The Rocker
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Label : Secret Records
AprĂšs avoir galĂ©rĂ© une dizaine dâannĂ©es dans des clubs miteux, Twisted Sister publie un premier EP quatre titres intitulĂ© « Ruff Cuts » sur Secret Records, un obscur label britannique habituĂ© au punk.
Ce premier mĂ©fait obtient Ă©trangement un franc succĂšs dans lâunderground anglais ce qui conduit le label Ă proposer au groupe de publier un album complet.
Desservi à sa sortie par un son assez sourd, Under The Blade frappe par son immédiateté, son énergie punk rock, ses riffs tranchants et son groove irrésistible.
MalgrĂ© cela, il ne trouve pas grĂące auprĂšs de la critique qui le trouve trop brouillon et se moque du look de drag queens des musiciens. Dans les colonnes des magazines spĂ©cialisĂ©es, certains journalistes nâhĂ©sitent pas Ă remettre en doute la technique des musiciens.
Pourtant, avec le recul, il ne fait aucun doute que le groupe avait pondu lĂ un album de metal teintĂ© de glam, Ă la bonne humeur communicative : lâĂ©norme « What You Donât Know (sure Can Hurt You) » qui invite Ă faire la fĂȘte, lâironique « Shoot âem Down » ou lâhymne « Under The Blade » et sa montĂ©e en puissance.
Lâalbum respire le rockânâroll comme le hurle Dee Snider sur « Bad Boys (of Rockânâroll) » Ă la mĂ©lodie entĂȘtante ou sur le rĂ©pĂ©titif « Day Of The Rocker », idĂ©al pour faire chanter le public lors des concerts.
Câest dâailleurs ce qui transpire dans chacune de ces chansons : elles sont taillĂ©es pour la route et non pour atterrir sur une rondelle de vinyle, ainsi que le prouvent les brĂ»lots que sont « Sin After Sin » au riff subtil ou le bouillant « Tear It Loose », bien plus complexes quâil nây paraĂźt.
Les influences de Judas Priest sont prĂ©sentes sur un titre comme « Sin After Sin », alors que les touches glam rock britanniques sont plus Ă©videntes sur « Bad Boys (of Rockânâroll) », ce qui rend le groupe assez inclassable.
Surtout que la voix et le charisme de Dee Snider emportent tout sur son passage avec un « Run For Your Life » mĂ©chant Ă souhait et un « Destroyer » dont la lourdeur est capable dâĂ©craser un bunker.
En 1985, Atlantic réédite et remixe lâalbum en y incluant le bonus « I’ll Never Grow Up, Now », sorti en single en 1979. Des versions avec le mixage originel circulent alors sous le manteau, surtout Ă lâĂšre du CD. Il est finalement proposĂ© par Eagle records en 2011.
Une version de lâalbum accompagnĂ©e des quatre titres de Ruff Cuts et dâune version live de « Shootâem Down » enregistrĂ©e au festival de Reading en 1982 est aussi disponible.
Finalement, lâalbum se vend Ă plus de deux millions dâexemplaires, faisant taire une partie de ses dĂ©tracteurs avant que le groupe ne devienne culte, comme cet album dâailleurs
@Denis Labbé