

1. In and out of Love
2. Broken Heart
3. Love on the Run
4. Love Times Love
5. Victims of the Night
6. Rock Me
7. Shout It Out
8. Devil in Her Eyes
9. Hell Is Beautiful (Bonnar, Hayman, Moat) 4:07
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Hamie â Chant
Punky Mendoza â Guitares
Gordon Bonnar â Guitares
Brian Waugh â Basse
Gary Moat â Batterie
Producteurs : Brian May et Reinhold Mack
Label : Polydor records
FormĂ©e en 1981 Ă Glasgow, sur les cendres de Wheeper, par le batteur Gary Moat, Heavy Pettin doit son nom Ă lâalbum No Heavy Petting de UFO sorti en 1976.
Les racines du groupe plongent donc dans le hard rock des années 1970 plutÎt que dans le heavy metal comme la plupart des groupes de la New Wave Of British Heavy Metal.
Rassemblant autour de lui le guitariste Gordon Bonnar et le bassiste Brian Waugh, Gary Moat se lance dans la production dâune dĂ©mo trois titres : « Love Times Love », « Speed Kills » et « Hell Is Beautiful ». Avec elle, il va dĂ©marcher Neat Records, mais ce sera finalement Polydor qui va signer le premier album des Ecossais.
Câest Brian May, le guitariste de Queen et Reinhold Mack (producteur de Queen et Electric Light Orchestra) qui prennent en charge lâenregistrement de Lettin Loose. Difficile de commencer sous de meilleurs auspices. Lâalbum se rĂ©vĂšle Ă©videmment trĂšs lĂ©chĂ©. Les arrangements sont soignĂ©s et le travail des guitaristes est au-dessus de la moyenne.
Ćuvrant dans un style plus amĂ©ricain que britannique, Heavy Pettin Ă©voque parfois Def Leppard, comme sur « In and out of Love » qui ouvre le bal avec un mid-tempo au refrain communicatif.
Le chanteur Hamie, Ă la voix un peu Ă©raillĂ©e, sied parfaitement Ă lâensemble, tandis que les riffs, assez simples, permettent de mettre en avant les couplets et de magnifiques chĆurs. Dans un esprit assez similaire, « Love Times Love » est un beau hard rock aux consonances FM auquel il est aisĂ© de sâidentifier.
Ces influences américaines se retrouvent également sur le binaire « Rock Me » taillé pour faire chanter les fans et sur « Shout It Out » qui, par certains cÎtés, lorgnent également du cÎté de UFO, notamment grùce à un subtil travail des guitaristes qui multiplient les arrangements et les interventions.
La patte de Brian May nây est certainement pas Ă©trangĂšre. Tout aussi fignolĂ©, « Devil in Her Eyes » se dĂ©veloppe autour de couplets alertes qui conduisent Ă un refrain assez simple, Ă la maniĂšre amĂ©ricaine.
A noter un beau solo, plein de finesse. Câest un peu moins le cas de « Broken Heart », un peu moins efficace et sans doute trop rĂ©pĂ©titif.
Un peu plus rock, « Love on the Run » sâappuie sur des guitares qui se rĂ©pondent avant dâaccĂ©lĂ©rer et dâemporter lâadhĂ©sion du public sur un refrain bien Ă©nergique.
Plus rapide encore, « Victims of the Night » est une vraie réussite, grùce à une construction unique, qui fait la part belle à la section rythmique et à des riffs évoquant Krokus.
Le travail sur les chĆurs y est assez remarquable et Ă©lĂšve cet album au-dessus de la masse des disques sortis Ă la mĂȘme Ă©poque.
Lâalbum se clĂŽt sur « Hell Is Beautiful », un heavy rock rapide, dominĂ© par des guitares incisives qui nous dĂ©livrent plusieurs solos.
Lâensemble se rapproche de ce que propose Tokyo Blade, câest-Ă -dire une musique plus directe et plus simple que ce qui est livrĂ© sur le reste de Lettinâ Loose. Â
Lâalbum reçoit un bon accueil critique. Dans le mĂȘme temps, le groupe participe au festival de Reading avec Black Sabbath, Marillion, Stevie Ray Vaughan, Suzi Quatro, Anvil, Magnum, Mama’s Boys et Lee Aaron.
Puis, il sâembarque lâannĂ©e suivante en support dâOzzy Osbourne et de Kiss. La réédition en CD par Majestic Rock en 2008 sâaccompagne de deux inĂ©dits « Roll The Dice » et « Shadows Of The Night ».
Le premier est un heavy rock direct, déjà paru en 45T en 1983, tandis que le second est un hard rock bien léché et énergique.
Cet album est à (re)découvrir et pose des questions sur les erreurs commises par la suite.
@ Denis « Redhot » Labbé