👉 [Chronique] – U.D.O. – Game Over (2021) – Denis LabbĂ©.

4.3
(61)


1. Fear Detector
2. Holy Invaders
3. Prophecy
4. Empty Eyes
5. I see Red
6. Metal Never Dies
7. Kids and Guns
8. Like a Beast
9. Don’T Wanna Say Goodbye
10. Unbroken
11. Marching Tank
12. Thunder Road
13. Midnight Starnger
14. Speed Seeker
15. Time Control
16. Metal Damnation


Label: AFM Records

En gĂ©nĂ©ral, il n’y a rien de plus simple Ă  chroniquer qu’un album d’U.D.O. Pour cela, il suffit de reprendre celle de l’album prĂ©cĂ©dent, de changer les titres de chansons et le tour est jouĂ©. Depuis que le chanteur a montĂ© son propre groupe, il livre plus ou moins la mĂȘme musique, dĂ©rivĂ©e de celle d’Accept, en moins inspirĂ©e, en moins technique, en moins variĂ©e, pour rĂ©sumer : en moins bien.

Lorsque j’ai lancĂ© Game Over, je me suis donc dit que j’allais torcher ça en quelques minutes, surtout que le single « Metal Never Dies Â» ne m’avait pas laissĂ© beaucoup d’espoir de changements. Bateau, faussement lyrique, s’étirant en longueur et chargĂ© d’un pathos artificiel, ce titre s’inscrit dans la lignĂ©e de ce que le groupe a pu faire ces derniĂšres annĂ©es. Sortir ce morceau en premier single relĂšve sans doute de la volontĂ© de la maison de disques de ne pas froisser ou dĂ©stabiliser les fans du groupe
 Qui le seront davantage en achetant l’album.  

Eh oui ! L’existence d’un chroniqueur n’est pas rose. Alors qu’on s’attend Ă  ne passer que quelques minutes sur une chronique, la richesse d’un album comme Game Over nous pousse Ă  creuser, Ă  dĂ©cortiquer et Ă  revoir toutes nos idĂ©es sur U.D.O


Le premier constat est d’ailleurs assez Ă©tonnant : Udo semble avoir laissĂ© les coudĂ©es franches au guitariste russe Andrey Smirnov qui lui a offert des compositions capables d’enfin l’arracher Ă  la gangue Accept (pas sur tous les morceaux, quand mĂȘme).

Les riffs sont riches, variĂ©s, parfois techniques, et teintĂ©s d’une certaine mĂ©lancolie : « Holy Invaders », « Midnight Starnger », sans pour autant oublier de nous secouer un peu l’échine : « I see Red » (qui dĂ©bute comme « Love Child » d’Accept, on ne se refait pas
), « Speed Seeker ». Les soli sont inspirĂ©s et la paire qu’il forme avec Dee Dammers fonctionne parfaitement Ă  prĂ©sents.  

Le propos est donc variĂ©, puisqu’U.D.O. s’invite mĂȘme sur les terres d’AC/DC avec le binaire « Kids and Guns », osant la ballade avec « Don’t Wanna Say Goodbye » qui n’est pas nous renvoyer Ă  « The King » d’Accept.

Le groupe ose Ă©galement un clin d’Ɠil aux films Scream sur « Like a Beast » qui dĂ©bute par un coup de tĂ©lĂ©phone menaçant avant que les chevaux ne soient lĂąchĂ©s. Si le refrain est un peu simpliste, le riff et les prĂ©-chorus sont originaux et efficaces.

Les refrains sont d’ailleurs Ă  la fois le point fort et point faible de cet album. CarrĂ©s et efficaces, ils sont souvent soutenus par de gros chƓurs évoquant Accept : « Time Control », « Fear Detector », « Empty Eyes », tout en Ă©tant assez minimalistes pour permettre au public de les reprendre.

Les fans du groupe seront ravis, les amateurs de lignes plus complexes passeront leur chemin. Les amateurs de heavy metal aimeront les titres les plus lourds, comme le martial « Marching Tank », l’épique « Metal Damnation », ainsi que les envolĂ©es proposĂ©es par le rapide « Thunder Road » et l’enlevĂ© « Prophecy ».

Game Over est un album Ă©tonnant, rĂ©alisĂ© par un groupe en plein renouvellement, une chose Ă  laquelle on ne s’attendait pas.

@Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos : [wp-svg-icons icon="point-right" wrap="i"] Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongĂ© dans le metal dĂšs l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en Ă©crivant qu’en chantant. [wp-svg-icons icon="lightning" wrap="i"]

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