🔴 [Chronique] – Inglorious – V (2025) par Le Doc. 🔴

4.8
(20)
1. Testify
2. Eat You Alive
3. Devil Inside
4. Say What You Wanna Say
5. Believe
6. Stand
7. In Your Eyes
8. Silent
9. End Of The Road
10. Power Of Truth

Il y a des albums qui sentent la réinvention. D’autres, la réaffirmation. Et parfois, un disque vient incarner les deux à la fois.

Avec V, son cinquième opus sorti le 6 juin 2025 via Frontiers Music, Inglorious revient sur le devant de la scène avec une intensité rare, une énergie concentrée, et surtout une volonté claire d’en découdre.

Le groupe emmené par Nathan James, figure vocale incontournable de la scène hard rock actuelle, revient de loin.

Après une pause depuis 2022, le line-up s’est resserré autour d’un noyau solide : Richard Shaw (guitare, ex-Craddle of Filth), le spectaculaire Henry Rogers à la batterie, et surtout Colin Parkinson, de retour à la basse et à la production, après avoir été l’un des membres fondateurs.

Ensemble, ils ont trouvé l’alchimie. Et ça s’entend.

Dès l’ouverture, « Testify » annonce la couleur : riffs lourds, voix en feu, et chœurs gospel en embuscade. Le morceau déborde de groove et de rage maîtrisée, comme un avertissement : Inglorious n’a rien perdu de sa flamme, bien au contraire.

Vient ensuite « Eat You Alive », véritable machine à headbang, avec un refrain immédiat et des guitares incisives. On pense à Whitesnake, à Badlands, mais toujours avec ce grain moderne et cette intensité post-2020.

L’album brille par sa cohérence rythmique, son format resserré (dix titres), et son absence de remplissage.

Chaque morceau semble ciselé pour la scène, tout en conservant une production léchée.

Le mix de Tony Draper (Kris Barras Band, Massive Wagons) fait le lien entre tradition et puissance contemporaine : la basse claque, la batterie rugit, les guitares mordent.

Si l’on devait résumer l’identité d’Inglorious en une voix, ce serait bien celle de Nathan James. Sur V, il donne tout. Sur des morceaux comme « Say What You Wanna Say », il libère une hargne proche du cri primal, tandis que « Believe » ou « Silent »  laissent filtrer une vulnérabilité touchante. James ne se contente pas de chanter, il incarne ses textes, oscille entre rugissement et confession, avec un naturel désarmant.

On comprend que cette résurgence est aussi personnelle. V n’est pas un simple retour : c’est une déclaration d’identité, un cri d’orgueil et de liberté.

V ne révolutionne pas le genre, et c’est précisément ce qui fait sa force. Inglorious ne cherche pas à tout casser, mais à rendre hommage à ses racines comme Deep Purple, Led Zeppelin, Whitesnake, tout en trouvant sa propre voix, plus directe, plus affirmée.

Et dans un monde musical toujours plus rapide, où la complexité prend parfois le pas sur l’émotion brute, Inglorious choisit une autre voie : celle de la chaleur, de la puissance organique, et du vrai.

Avec V, Inglorious réussit son pari : revenir fort, uni, et pertinent.

L’album est court, intense, resserré sur l’essentiel : dix morceaux sans concession, portés par une section rythmique soudée, des guitares acérées et un frontman au sommet de son art. C’est du hard rock comme on l’aime : vivant, chaud, vrai.

 


Note 18/20

Stay Tuned

@Doc Olivier


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