2. Hot Lead Cold Steel (5:46)
3. This Means War (5:19)
4. Laughing in the Face of Death (5:17)
5. If We Go (We Go Down Fighting) (5:27)
6. I (Won’t Ever Let You Down) (4:40)
7. Echoes of a Distant Battle (5:03)
Il y a des albums qu’on n’écoute pas avec distance. Des disques qu’on ressent au creux du ventre, comme une décharge d’adrénaline ou un écho d’un temps révolu.
This Means War, troisième album du groupe britannique Tank, fait partie de ceux-là. Sorti en 1983, au cœur du tumulte flamboyant de la New Wave of British Heavy Metal, ce disque est une relique d’acier, brute et furieuse, forgée dans l’urgence et la sueur.
Il suffit d’appuyer sur « play » et de laisser « Just Like Something From Hell » rugir. Pas d’intro soignée ni de production lissée : ce que propose Tank, c’est un assaut frontal, où les guitares crissent comme des chenilles de char, et où la voix d’Algy Ward crache sa rage dans un micro saturé.
Tank n’est pas là pour séduire. Il est là pour déclarer la guerre.
Dans un monde où Iron Maiden peaufine ses harmonies épiques et où Def Leppard part à la conquête des radios américaines, Tank prend la tangente. Son terrain de jeu ? La boue, le feu, la réalité d’un rock sans fard.
Ce qui frappe, en réécoutant This Means War aujourd’hui, c’est la sincérité du propos. Pas d’artifices, pas de calcul commercial, juste trois gars, un ampli Marshall, et une volonté de faire hurler le métal jusqu’à l’usure.
Ce son rugueux, presque mal produit par moments, est devenu aujourd’hui une signature, un rappel d’une époque où l’important, c’était l’impact, pas la perfection.
Tank, ce n’était pas Maiden. Ce n’était pas Saxon non plus. C’était plus sale, plus punk dans l’âme. Un groupe qui sentait la bière, le cuir et les bastons d’arrière-salle. Et c’est précisément ce qui rend This Means War si précieux aujourd’hui.
Ce disque ne plaira pas à tout le monde. Il est râpeux, rugueux, imparfait. Mais il est authentique. Et pour qui cherche un heavy metal sans compromis, il reste une référence.
Il y a des soirs où, casque sur les oreilles, on a besoin de cette voix râpeuse, de ces guitares rugissantes, de cette rumeur de guerre. This Means War, c’est ce cri-là. Un cri venu de 1983, mais toujours vivant.
👉 À redécouvrir sans filtre, comme on rouvre une vieille boîte de munitions oubliée dans le grenier d’un oncle rocker. Poussiéreux ? Oui. Mais chargé à bloc.
Stay Tuned
@Doc Olivier
