👉 [Chronique] – Eisbrecher : Kaltfront (2025) (2025) by Denis Labbé.

4.4
(62)

Après le départ surprenant de Noel Pix, le guitariste cofondateur du groupe, le fan pouvait être en droit de s’inquiéter.

Comment Marc « Micki » Richter (Atrocity, Leave’s Eyes, Die Herren Wesselsky), son remplaçant, allait pouvoir entretenir la flamme, conserver la patte Eisbrecher et apporter un peu de fraîcheur au son des Allemand ?


Autant le dire tout de suite, son intégration est une vraie réussite. En quinze compositions, glaciales, implacables, efficaces, à la production énorme et dynamique (et pourtant pas moins de quatre producteurs ont participé à cet album), Eisbrecher nous prouve qu’après dix albums, il a toujours quelque chose à dire.

Ou plutôt, Alexx Wesselsky a toujours quelque chose à dire, puisque le chanteur est le dernier membre fondateur du sextet. 


Comme il le clame sur « Everything Is Wunderbar », avec une certaine ironie, tout est merveilleux, le monde respire la joie de vivre et le bonheur…
La variété des morceaux nous entraîne dans des univers souvent torturés : le surprenant « Waffen Waffen Waffen » dont l’intervention de l’harmonica réchauffe l’atmosphère glaciale ou le sombre « Toi Toi Toi » aux arrangements subtils.

Avec « Satt », c’est un groove jazzy évoquant les brass band qui sert de socle à un titre percutant.
La musique d’Eisbrecher a toujours été un savant mélange de puissance, de mélodies et d’électronique, ce nouvel opus ne déroge pas à la règle, apportant même des touches inquiétantes sur les industriels « Zeitgeist », « Einzelgänger » et surtout l’angoissant « Auf Die Zunge » qui prend aux tripes.


Les riffs sont souvent énormes, comme sur l’hymne « Kalfront » qui devrait retourner les stades et les festivals.

On y retrouve le côté martial du groupe, comme c’est aussi le cas sur le monstrueux « Das Neue Normal » dont les bruits de bottes rappellent que nous ne devons pas baisser la garde.

Une vraie réussite qui donne envie de taper du pied, de secouer la tête et de lever le poing !
Eisbrecher a toujours proposé des mélodies accrocheuses, et cela ne change pas sur ce nouvel album, avec de petites douceurs comme « Die Hoffnung Stirbt Zuletzt » en duo avec la chanteuse Sotiria dont la voix cristalline allège la musique du groupe ou le savoureux « Dein Herz » sur lequel Alexx prouve une nouvelle fois ses qualités d’écriture.

Avec « Tränen Lügen Nicht », on a même droit à une reprise du tube de Michael Holm sorti en 1975 et reprise par Mireille Mathieu sous le titre « On ne vit pas sans se dire adieu ».
Kaltfront s’avère être une pépite, gorgée de morceaux variés, inspirés et puissants.

Un des meilleurs albums de ce premier semestre.

  1. Minus 90 Grad
  2. Everything Is Wunderbar
  3. Kaltfront
  4. Auf Die Zunge (feat. Schattenmann)
  5. Waffen Waffen Waffen
  6. Dein Herz
  7. Zeitgeist (feat. Joachim Witt)
  8. Das Neue Normal
  9. Die Hoffnung Stirbt Zuletzt (feat. Sotiria)
  10. Einzelgänger
  11. Toi Toi Toi
  12. Tränen Lügen Nicht
  13. Satt
  14. Festung Der Einsamkeit
  15. Auf Kalt

@ Denis Labbé



Denis Labbé
Chroniqueur
A propos : [wp-svg-icons icon="point-right" wrap="i"] Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant. [wp-svg-icons icon="lightning" wrap="i"]

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