
Après un retour remarqué en 2021 avec V (Praeparatus Supervivet), les Suédois d’Insania reviennent aujourd’hui avec un nouveau chapitre flamboyant : The Great Apocalypse.
Sorti ce 13 juin 2025 via Frontiers Music, ce sixième album studio ne fait pas dans la demi-mesure. Il est épique, puissant, structuré, et solidement ancré dans le style power metal symphonique à l’européenne.
Une claque qui pourrait bien parler autant aux fans de Stratovarius, Sonata Arctica ou Heavenly, qu’aux amateurs de sensations metal plus modernes.
Dès la pochette, sombre et grandiloquente, le ton est donné : Insania veut raconter une histoire, une fin du monde, peut-être, mais aussi une renaissance.
L’album se construit comme un voyage initiatique, ponctué de batailles intérieures, de révoltes collectives, de visions mystiques.
Loin d’être un simple empilement de morceaux puissants, The Great Apocalypse est pensé comme un tout cohérent, où les titres s’enchaînent avec logique, montées en tension et accalmies incluses.
Certains morceaux dépassent largement les 7 minutes, voire 14 pour le final, ce qui témoigne de l’ambition artistique du groupe.
🔹 The Trinity
Une intro épique qui mêle puissance symphonique et ligne vocale ultra mélodique. L’équilibre entre guitares tranchantes et claviers majestueux est déjà là.
🔹 Indestructible
Un hymne mid-tempo porté par un riff massif et un refrain à scander le poing levé. Très accrocheur et typiquement power metal.
🔹 No One’s Hero
Peut-être le morceau le plus heavy de l’album, avec une section rythmique plus sombre, et une thématique plus grave autour du désenchantement et du renoncement.
🔹 Afterlife
Une piste très mélodique, presque atmosphérique par moments, où le chant d’Ola Halén se fait plus doux, plus introspectif.
🔹 Revolution
Un des morceaux les plus directs du disque, avec des allures presque thrash dans les couplets. Le refrain est entêtant et efficace.
🔹 The Great Apocalypse (When Hell Is All Around)
Le clou du spectacle : 14 minutes de pur voyage metal. Alternance de passages calmes, progressions symphoniques, duels guitare/clavier, et un chant habité. Un véritable final opéra-metal.
Ola Halén (chant/guitare) confirme une nouvelle fois qu’il est l’un des chanteurs les plus sous-estimés du power metal européen.
Sa voix claire, parfois acérée, parfois douce, porte les émotions de chaque morceau. Mention spéciale à Niklas Dahlin pour ses solos ciselés, toujours au service du morceau.
La section rythmique assurée par Erik Arkö (basse) et Mikko Korsbäck (batterie) soutient l’ensemble avec assurance, capable d’alterner passages rapides, breaks aériens et grooves plus lourds selon les besoins du morceau.
Côté production, The Great Apocalypse bénéficie d’un mix clair et moderne, qui laisse respirer les arrangements orchestraux sans jamais étouffer les guitares.
L’album a une dynamique agréable : assez puissant pour convaincre les amateurs de metal pur, mais suffisamment nuancé pour séduire ceux qui aiment le metal plus mélodique et cinématographique.
Insania ne réinvente pas le power metal avec The Great Apocalypse mais ils l’exécutent avec brio, passion et exigence.
Les amateurs du genre seront comblés par la richesse des compositions, la qualité instrumentale et la sincérité de l’interprétation. Un disque qui mérite plusieurs écoutes pour en saisir toutes les nuances.
1. The Trinity
2. Indestructible
3. No One’s Hero
4. Afterlife
5. Revolution
6. The Prophesier
7. Fire From Above
8. Underneath The Eye
9. The Great Apocalypse (When Hell Is All Around)
Line Up:
Ola Halén – Vocals and Guitars
Niklas Dahlin – Guitars
Erik Arkö – Bass
Mikko Korsbäck – Drums
Note 15/20
Stay Tuned
@Doc Olivier