[Concert] – Lynyrd Skynyrd – Simon Mc Bride Zenith Paris 2025 par le Doc.

4.4
(7)

On savait que ce serait fort. On savait que ce serait chargé d’émotion.

Mais ce qu’a offert Lynyrd Skynyrd à Paris, c’est bien plus qu’un simple concert : c’était un moment suspendu dans le temps, un voyage dans l’âme du rock sudiste, une communion d’une rare intensité entre un groupe de légende et un public passionné.


Avant même que Lynyrd Skynyrd ne prenne possession de la scène, le public parisien a eu droit à une mise en bouche aussi musclée qu’élégante grâce à Simon McBride.

Ceux qui ne le connaissaient pas encore ont rapidement compris qu’ils n’étaient pas face à un simple “chauffeur de salle”, mais bien à un véritable guitar hero, à mi-chemin entre Gary Moore, Joe Bonamassa et Rory Gallagher, avec une touche bien à lui.


Accompagné de musiciens solides et complices, McBride a livré un set intense et généreux, mêlant blues-rock, rock classique et envolées plus modernes. Des titres comme “Don’t Dare” ou “Show Me How to Love” (issu de son excellent album The Fighter) ont mis tout le monde d’accord.


C’était assez court et je trouve que c’est bien pour définir la musique de Simon même si je le trouve meilleur dans une petite salle comme le BAckstage.

Don’t Dare
The Stealer
(Free cover)
High Stakes
Lovesong (The Cure cover)
King of the Hill
Just Takes Time
Black Night / Child in Time / Speed King (Deep Purple song)
Kids Wanna Rock (Bryan Adams cover)
Show Me How to Love

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Dès les premières notes, la salle a vibré d’une énergie unique. Par contre la salle était à un peu plus de la moitié. (Environ 5500 personnes)

Toutes les générations des vétérans aux yeux brillants de souvenirs aux plus jeunes venus vivre en live ce qu’ils n’avaient connu que par les vinyles de leurs parents étaient là !

“Workin’ for MCA” a ouvert les hostilités avec une puissance incroyable.

Et là, ça y est : la magie opère. Les guitares s’entrelacent, les riffs claquent, la section rythmique groove avec cette chaleur typique du Sud des États-Unis, et la voix de Johnny Van Zant  héritier et porteur de la flamme, soulève la foule dès les premières lignes.

On sent la fierté, l’histoire, et surtout l’amour pour cette musique qui n’a jamais trahi.


Mais ce concert portait aussi une charge symbolique forte. Car c’est le premier passage en France depuis la disparition de Gary Rossington, le dernier membre fondateur du groupe, survenue en 2023.

L’émotion était palpable quand Johnny lui a rendu hommage, évoquant son ami, son « brother », celui qui a tenu bon malgré les tragédies et porté Lynyrd Skynyrd jusqu’au bout de sa route.

Et quand les images de Gary sont apparues sur l’écran, j’ai ressenti une grande émotion.

Ce n’était plus un concert, c’était un adieu. Une révérence. Un remerciement.


Et dans cette continuité, le groupe n’a pas choisi n’importe qui pour prendre la relève : Damon Johnson, guitariste émérite passé par Thin Lizzy, Alice Cooper et Brother Cane, est désormais celui qui occupe la place si précieuse laissée par Rossington.

Et quelle présence ! Sans jamais chercher à imiter, il a su respecter l’esprit, le son, le toucher du « Gary slide », tout en y apportant sa personnalité musicale solide et classe.

Sur des titres comme “Tuesday’s Gone” ou “Simple Man”, chaque solo semblait pesé, senti, chargé d’un profond respect. 


Le groupe actuel est bien plus qu’une formation-hommage : c’est une vraie machine de scène, soudée, vivante, et habitée par l’âme de Skynyrd. Rickey Medlocke, véritable force de la nature, bondit sur scène avec une énergie folle.

Mark Matejka complète avec précision et feeling, tandis que Keith Christopher à la basse et Michael Cartellone à la batterie assurent une rythmique redoutable.

Et il faut saluer le rôle essentiel de Peter Keys, le claviériste : derrière son orgue Hammond, il distille ces nappes chaudes et ce groove sudiste si typique, avec un feeling à fleur de peau.

Sur “Tuesday’s Gone”, c’est lui qui donne le ton dès les premières mesures. Ce moment-là restera dans toutes les mémoires : lent, doux, profond, rempli d’un blues universel.


Les classiques s’enchaînent : “Gimme Back My Bullets”, “Saturday Night Special”, “That Smell”, “Call Me the Breeze”… Et puis bien sûr, “Simple Man”, que le public reprend comme un hymne personnel, une chanson qu’on ne chante pas seulement, qu’on ressent.


Et enfin, le final tant attendu : entre Sweet Home et  “Free Bird”. 15 minutes d’extase.

Ce moment hors du temps, où les guitares s’élèvent, où le tempo s’accélère, où les visages s’illuminent. Le public ne chante plus, il plane. Et dans chaque note, dans chaque battement, Gary est là.

Et avec lui, tous les fantômes du passé. Un hommage vibrant, à la hauteur d’une légende. Merci !

Workin’ for MCA
What’s Your Name
That Smell
Saturday Night Special
Down South Jukin’
Gimme Back My Bullets
Cry for the Bad Man
The Needle and the Spoon
Tuesday’s Gone
(Dedicated to Gary Rossington)
Simple Man
Gimme Three Steps
Call Me the Breeze
Sweet Home Alabama
Free Bird

Stay Tuned

@Doc Olivier


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