Il a le cuir râpé des vieux bluesmen, la voix qui sent la poussière de la route et la guitare tatouée dans le sang.
À 51 ans, Manu Lanvin n’est plus un outsider : il est devenu une figure incontournable du blues-rock français, taillant sa légende à coups de riffs électrisants et de tournées furieuses.
Fils du comédien Gérard Lanvin, Manu aurait pu se contenter d’un destin confortable dans le cinéma ou la variété.
Mais c’est dans les bars enfumés, sur les scènes moites et dans les clubs à l’américaine qu’il a choisi de forger son identité.
Un choix viscéral, pour celui qui déclare : « Le blues, ce n’est pas une mode, c’est une façon d’être au monde. »
Entouré de son power-trio The Devil Blues, Manu Lanvin monte sur scène comme on part en guerre. Ses prestations sont intenses, généreuses, habitées.
En live, il s’impose comme une bête de scène, porté par une énergie débordante et un amour sincère du public.
Ses albums, comme Blues, Booze & Rock’n’Roll (2016) ou Grand Casino (2019), lui valent les honneurs de la critique et des collaborations prestigieuses : Popa Chubby, Taj Mahal, Beverly Jo Scott, Paul Personne…
Autant de complices qui saluent son authenticité et son talent brut.
Après le succès de ses précédents opus, mais aussi grâce au rayonnement de l’album « Ici-Bas » qu’il écrit et produit pour son père, suivi de « Tribute to Calvin Russell », un magnifique hommage qu’il rend à son mentor, le guitariste-chanteur revient aujourd’hui avec un disque à la fois personnel, puissant et percutant.
Enregistré entre Paris, Nashville, Montréal, Fort Lauderdale et Sheffield, « Man on a mission » est l’album d’un voyageur qui dit avoir voulu se rapprocher au plus près de toutes les influences qui ont forgé sa musique depuis son adolescence.
Du blues, toujours. Mais en passant par le rock et la soul, voire même la pop, ce disque exploite avec virtuosité toutes les facettes de son talent, révélant un mélodiste inspiré et un producteur hors pair.
On y découvre ou redécouvre avec délectation toute la splendeur de sa voix chaleureuse, puissante et rocailleuse, souvent comparée à celles de Howlin’ Wolf ou de B.B King, qui se déploie avec une expressivité bouleversante sur des mélodies toujours entêtantes.
« Man on a mission, c’est un voyage intérieur, mais c’est aussi et surtout une balade à travers le temps où j’ai tenté de réanimer les invisibles, tous ces grands artistes qui m’ont aidé à être qui je suis »
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Doc Olivier