👉 [Chronique] – Danger Danger – Screw It! (1991) par Le Doc.

4.9
(34)
1. Ginger Snaps (Intro) / Monkey Business (5:22)
2. Slipped Her the Big One (5:23)
3. C’est Loupe (Prelude) / Beat The Bullet (4:53)
4. I Still Think About You (4:36)
5. Get Your Shit Together (4:41)
6. Crazy Nites (4:13)
7. Puppet Show (1:21)
8. Everybody Wants Some (4:15)
9. Don’t Blame It On Love (3:57)
10. Comin’ Home (4:39)
11. Horny S. O. B. (3:22)
12. Find Your Way Back Home (6:14)
13. Yeah, You Want It! (3:34)
14. D. F. N. S. (0:54)

Au tout début des années 90, alors que la vague glam/hard US semblait encore inarrêtable, Danger Danger sortait son deuxième album, Screw It! (1991).

Plus ambitieux, plus coloré et plus provocateur que leur premier effort éponyme, ce disque s’inscrit pleinement dans la tradition de l’époque : refrains démesurés, guitares clinquantes, claviers omniprésents et un sens aigu du fun.


Sorti chez Epic Records, Screw It! arrive à un moment charnière. Le glam metal est encore dominant, mais l’ombre de Seattle commence à se profiler.

Danger Danger, mené par le chanteur Ted Poley et le guitariste Andy Timmons, choisit de pousser les potards à fond. Résultat : un album bigger than life, où tout est exagéré… et c’est précisément ce qui en fait le charme.


L’album s’ouvre sur Monkey Business, véritable bombe glam/hard avec son refrain fédérateur, ses chœurs travaillés et un Andy Timmons impérial à la guitare.

Le titre reste un classique du groupe et un incontournable de l’époque.
On retrouve la même recette sur Slipped Her the Big One, plus provocateur, avec des paroles volontairement grivoises.

Le côté décomplexé, presque cartoon, fait partie intégrante de l’identité de Danger Danger.
Get Your Shit Together, Horny S.O.B. ou Crazy Nites respirent la fête, l’insolence et l’énergie des clubs de Sunset Strip.

Mais le groupe sait aussi calmer le jeu. Don’t Blame It on Love ou Coming Home rappellent qu’il maîtrise les mid-tempos mélodiques, tandis que la ballade I Still Think About You joue la carte de l’émotion avec efficacité, et reste l’un de leurs plus grands succès.


Si Screw It! reste dans les mémoires, c’est aussi grâce au travail exceptionnel d’Andy Timmons. 

Ses solos, toujours mélodiques, évitent le piège du shred gratuit et donnent à l’album une dimension plus solide que beaucoup de disques glam contemporains.

Avec le recul, Screw It! apparaît comme l’un des derniers grands albums de la scène glam US avant l’explosion du grunge.

Sorti à peine quelques mois avant Nevermind de Nirvana, il n’a pas eu le succès qu’il méritait, malgré un son calibré pour les stades.


Pour les fans, c’est devenu un véritable culte, un condensé de tout ce qui faisait le charme et les excès du genre : fun, énergie, humour, séduction, mais aussi des refrains imparables et une technique irréprochable.


Screw It! est à la fois l’apogée et le chant du cygne d’une époque. Un album démesuré, drôle et attachant, porté par un Ted Poley charismatique et un Andy Timmons inspiré.

Plus qu’un simple disque de glam metal, c’est une capsule temporelle qui capture à la perfection l’esprit festif et outrancier du hard US de la fin des 80s.


Un album à (re)découvrir, pour sourire, taper du pied et se rappeler qu’avant que Seattle ne change la donne, le rock avait encore envie de s’amuser sans limites.

La note du Doc: 18/20.

Stay Tuned

Doc Olivier


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