Babylon A.D. fait partie de ces groupes qui m’accompagnent depuis longtemps. Des riffs solides, une voix unique, une signature mélodique que je reconnaîtrais entre mille…
Alors forcément, quand le nouvel album When The World Stops est arrivé en septembre 2025, l’attente était immense.
Allaient-ils retrouver l’élan de leurs débuts ou s’enliser dans une nostalgie confortable ?
L’album démarre fort. Le titre d’ouverture, When The World Stops, est exactement ce que j’espérais : des guitares qui mordent, une rythmique qui claque et Derek Davis qui impose sa présence vocale avec assurance.
Dans la foulée, Come On Let’s Roll poursuit sur la même énergie, avec un refrain fait pour être repris en chœur en live.
À ce moment-là, j’y crois dur comme fer : Babylon A.D. est bel et bien de retour. Il y a de vrais moments de grâce.
Love Is Cruel m’a touché par sa sincérité : une ballade à fleur de peau, portée par une guitare acoustique délicate. Le genre de titre qui rappelle que le groupe n’est pas qu’un pourvoyeur de riffs musclés, mais qu’il sait aussi jouer sur l’émotion.
Autre belle réussite, Power Of Music, qui sonne comme une déclaration d’amour au rock lui-même. Impossible de ne pas sourire devant un morceau aussi fédérateur.
Malheureusement, tout n’est pas à la hauteur. I Don’t Believe In You passe à côté de son potentiel : un refrain trop sage, qui manque de ce supplément d’âme pour décoller.
Et puis il y a Oh Suki, un titre qui me laisse perplexe. Il sonne presque comme une face B maladroite, et dénote dans un album qui jusque-là tenait la route.
À cela s’ajoute un mixage parfois irritant, surtout du côté de la batterie : cette grosse caisse au son trop « clic » casse l’immersion et donne une impression d’inachevé.
Au final, When The World Stops me laisse partagé. Oui, il contient de vrais bons morceaux, qui prouvent que Babylon A.D. n’a pas perdu sa flamme. Mais il est aussi entaché de passages en demi-teinte, qui m’empêchent de le placer aux côtés de leurs meilleurs disques.
C’est un album que j’écouterai avec plaisir, mais aussi avec ce petit goût amer de ce qu’il aurait pu être, s’il avait eu plus de constance et un travail de production plus affûté.
When The World Stops n’est pas un raté, loin de là. C’est même un disque sincère, varié et globalement agréable.
Mais venant de Babylon A.D., j’attendais plus. Quand on aime un groupe depuis si longtemps, on espère toujours qu’il nous transporte comme aux premiers jours. Ici, le voyage est agréable, mais parfois trop cahoteux.
Les titres:
- 1. When The World Stops
- 2. Come On Let’s Roll
- 3. Don’t Ask Questions
- 4. Love Is Cruel
- 5. Toxic Baby
- 6. I Don’t Believe In You
- 7. Power Of Music
- 8. Torn
- 9. The Damage Is Done
- 10. Oh Suki
- 11. Sadness Madness
Le Clip:
La musique:
Note 15/20
Stay Tuned
Doc Olivier