

1. Yankee Rose
2. Shyboy
3. I’m Easy
4. Ladies’ Nite In Buffalo?
5. Goin’ Crazy!
6. Tobacco Road
7. Elephant Gun
8. Big Trouble
9. Bump And Grind
10. That’s Life
Label : Warner Bros
Après avoir sorti l’EP « Crazy from the Heat » qui remporte un joli succès dans les charts, David Lee Roth quitte Van Halen et monte son propre groupe en engageant notamment le guitariste Steve Vai qui a travaillé avec Frank Zappa, et qui venait de sortir Disturbing the Peace avec Alcatrazz.
La section rythmique est confiée à Billy Sheehan (ex-Talas) et la batterie à Greg Bissonnette qui avait jusqu’à présent œuvré dans le jazz et le jazz rock.
Fort de cette formation composée de quasi inconnus, David entre en studio sous la direction de Ted Templeman qui lui offre un son dynamique, puissant et en même temps très soigné.
Cela permet de propulser des morceaux riches et variés, qui puisent tour à tour dans le hard rock « Yankee Rose », le jazz-funky : « Ladies’ Nite in Buffalo ? » et le blues : la reprise de « Tobacco Road » de John D. Loudermilk.
La voix de David est à son firmament, comme le montre son interprétation de « That’s Life » immortalisé par Frank Sinatra.
On sent que le chanteur s’éclate en touchant à tout ce qu’il aime : les compositions les plus puissantes, comme l’excellente « Shyboy » dynamitée par une introduction supersonique et un riff monstrueux, comme les titres plus subtils : « Goin’ Crazy!” », sorte de croisement entre Van Halen et Zappa.
Steve Vai éclabousse chaque morceau de son talent en offrant des soli d’une clarté et d’une finesse incroyables, comme sur le lent « Big Trouble », tout en étant capable de livrer des riffs irrésistibles sur « Bump And Grind » qui évoque Aerosmith et donne envie de taper du pied.
Quant à la section rythmique, elle est capable de tout écraser sur son passage sur le groovy « Elephant Gun » qui permet à Billy Sheehan de prouver toute sa classe, ou de la jouer fine avec la reprise bebop de « I’m Easy », sur laquelle Greg Bissonnette est particulièrement à son aise.
On le comprend aisément, les musiciens n’ont pas été choisis par hasard et David sait se servir de leurs points forts pour faire progresser sa musique.
Acclamé par la critique à sa sortie, Eat ‘Em And Smile demeure une réussite trente-cinq ans plus tard, grâce à son éclectisme et à la qualité de ses musiciens. Les quatre singles trouvent leur public et l’album également, atteignant la quatrième place du Bilboard.
@Denis Labbé
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