En 1986, au sommet de la vague glam metal qui déferlait sur les États-Unis, Ratt, l’un des groupes phares de cette scène, sort son troisième album studio, Dancing Undercover.
Le groupe, connu pour son mélange de riffs accrocheurs, d’attitude rebelle et de glamour décadent, s’appuie sur le succès de leurs précédentes sorties, mais adopte une approche plus brute et dépouillée sur cet opus.
Dancing Undercover marque une légère déviation par rapport aux deux premiers albums de Ratt, Out of the Cellar (1984) et Invasion of Your Privacy (1985), qui avaient une production plus léchée.
Le son ici est plus rugueux, presque plus punk dans l’attitude, sans toutefois abandonner les racines hard rock qui ont fait le succès du groupe. Cela donne à l’album une atmosphère plus agressive et directe, en phase avec l’énergie brute que dégageaient les concerts du groupe.
Le disque s’ouvre avec “Dance”, un titre emblématique qui combine à merveille l’esprit festif et hédoniste du groupe avec des riffs efficaces et des solos tranchants.
Ce titre, avec sa ligne de basse pulsante et son refrain accrocheur, est sans doute l’une des compositions les plus accessibles de Ratt, illustrant parfaitement la capacité du groupe à écrire des morceaux conçus pour galvaniser les foules.
Parmi les autres morceaux notables, “Body Talk” se distingue avec son énergie frénétique, renforcée par des guitares acérées et un tempo rapide.
Ce titre a d’ailleurs connu une certaine notoriété en étant inclus dans la bande originale du film Le Flic de Beverly Hills II (1987). “Slip of the Lip” et “Looking for Love” continuent d’explorer le côté séducteur et bravache du groupe, avec des paroles évoquant l’excès et la séduction, deux thèmes récurrents du glam metal de l’époque.
Stephen Pearcy, le chanteur charismatique de Ratt, délivre ici une performance vocale plus rugueuse et sans concessions, correspondant à l’esprit moins policé de l’album.
Ses cris aigus et ses accents traînants donnent aux chansons un côté brut qui s’accorde parfaitement avec la production plus minimale de l’album.
La production de Dancing Undercover n’est pas aussi raffinée que sur les albums précédents, ce qui contribue à donner une certaine spontanéité aux morceaux.
Si cela permet de capturer une énergie presque live, certains fans pourraient regretter l’absence de la brillance que Beau Hill avait apportée aux premiers albums.
Si Dancing Undercover n’a pas atteint le même niveau de succès commercial que Out of the Cellar, il a tout de même confirmé Ratt comme l’un des leaders de la scène hard rock des années 80.
Néanmoins, les morceaux comme “Dance” et “Body Talk” ont traversé les décennies comme des classiques du répertoire de Ratt, joués régulièrement lors des concerts du groupe.
Dancing Undercover est un album qui, sans révolutionner le genre, illustre bien l’identité de Ratt à cette époque : un mélange de glamour, de décadence et de hard rock pur et dur.
Moins poli, mais plus percutant, il reste une pierre angulaire pour les fans du groupe et une belle représentation de ce que le glam metal pouvait offrir à son apogée.
Pour ceux qui cherchent un témoignage de l’énergie bouillonnante de Ratt dans les années 80, Dancing Undercover est un passage obligé.
Le groupe n’avait peut-être pas l’intention de danser dans l’ombre pour toujours, mais avec cet album, il a certainement marqué la scène glam de son empreinte indélébile.
@Doc Olivier
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