

2. Parasite (3:04)
3. Blackened Are the Priests (4:10)
4. Carnivorous (2:08)
5. Skeletal Dance (3:07)
6. Megalomania (5:15)
7. Insane (2:51)
8. Harder Than Ever (3:09)
9. Into the Fire (3:12)
10. Skool Daze (4:19)
11. Live Like an Angel, Die Like a Devil (3:54)
Sorti en 1989, *Prime Evil* marque un tournant majeur dans la carriĂšre de Venom, les pionniers du black metal.
AprĂšs une sĂ©rie de changements internes et le dĂ©part du frontman emblĂ©matique Cronos, lâarrivĂ©e de Tony « Demolition Man » Dolan au chant et Ă la basse a profondĂ©ment modifiĂ© la dynamique du groupe.
Cet album est souvent perçu comme un vĂ©ritable renouveau pour Venom, rĂ©ussissant Ă capturer lâagressivitĂ© brute de leurs dĂ©buts tout en proposant des compositions plus structurĂ©es et techniques.
*Prime Evil* n’est pas simplement un album de transition; c’est une rĂ©invention. Le groupe sâĂ©loigne lĂ©gĂšrement de lâapproche chaotique et rugueuse de ses premiĂšres Ćuvres pour adopter une sonoritĂ© plus raffinĂ©e, tout en restant fidĂšle Ă son style satanique et provocateur.
Les morceaux sont mieux produits, et on y trouve des riffs qui rappellent parfois la scĂšne thrash metal, sans pour autant perdre lâessence sombre et agressive de Venom.
Le titre éponyme « Prime Evil » est un parfait exemple de cette nouvelle direction. Il débute avec une intensité palpable, guidée par un riff lourd et des paroles évoquant les thÚmes occultes chers à Venom.
La voix de Dolan apporte une touche diffĂ©rente; moins criarde que celle de Cronos, elle est plus grave et menaçante, ce qui renforce le ton apocalyptique de lâalbum.
Lâalbum propose une variĂ©tĂ© de compositions, chacune ayant son propre caractĂšre tout en maintenant une cohĂ©rence globale.
Des titres comme « Blackened Are the Priests » et « Harder than Ever » offrent une intensitĂ© implacable, mĂȘlant des solos tranchants et une section rythmique ultra rapide. Lâinfluence du thrash est indĂ©niable, mais Venom parvient Ă maintenir cette aura malĂ©fique qui les a toujours distinguĂ©s de leurs contemporains.
Dâun autre cĂŽtĂ©, des morceaux comme « Carnivorous » et « Skool Daze » mettent en avant le cĂŽtĂ© plus joueur du groupe, avec des riffs plus simples et une attitude presque punk dans leur approche.
Cela ajoute une certaine dynamique Ă lâalbum, permettant de varier lâintensitĂ© tout en gardant une ligne directrice diabolique.
Lâune des critiques souvent faites aux premiers albums de Venom Ă©tait leur production.
Si cette derniĂšre contribuait Ă lâatmosphĂšre chaotique et sale des disques comme *Welcome to Hell* ou *Black Metal*, elle pouvait aussi donner une impression de manque de maĂźtrise. Avec *Prime Evil*, le groupe a optĂ© pour une production plus claire, signĂ©e Nick Tauber.
Les instruments sont mieux dĂ©finis, ce qui permet dâapprĂ©cier la technicitĂ© des musiciens, notamment celle dâAbaddon Ă la batterie, dont les patterns sont plus variĂ©s et percutants que jamais.
Les guitares de Mantas, quant à elles, sont toujours aussi tranchantes, mais gagnent en profondeur, grùce à une meilleure séparation des pistes. Cette production donne à *Prime Evil* un son plus moderne tout en conservant la férocité qui a fait la renommée du groupe.
Bien que *Prime Evil* n’ait pas atteint le statut culte de *Black Metal* ou *At War with Satan*, il reste un album charniĂšre pour Venom, prouvant que le groupe pouvait Ă©voluer sans renier ses racines.
Ce disque a ouvert la voie à une nouvelle Úre pour les Britanniques, avec Dolan au poste de leader, et a permis à Venom de rester pertinent dans une scÚne musicale de plus en plus dominée par le thrash et le death metal.
Il capture lâessence mĂȘme de Venom tout en apportant un vent de fraĂźcheur bienvenu. Loin de se reposer sur ses lauriers, le groupe montre ici qu’il a encore beaucoup Ă offrir, et qu’il est prĂȘt Ă dominer l’enfer une fois de plus.
Stay Tuned
Doc Olivier