
- Adecence
- Patient Zero
- Late Night Talking
- Make Me Feel
- Someone Slightly Buried
- Juliet
- Dear Marilyn
- The Devil Wears Nada
- Infinity
- Prima Nocta
- Tilâ Death Do Us Part (Instrumental)
- 1989
- Victim
Linus Johansson on Lead Vocals,
Henrik Westergren on Rhythm & Lead Guitars, Backing Vocals, Synth Production
Jacob Werner on Keyboards, Lead guitars
Fredrik Svensson Carlström on Bass, Rhythm Guitars, Backing Vocals
Ludvig Alfvén on Drums, Acoustic Guitars, Backing Vocals, Synth Production
Lâinterview dĂ©couverte, rĂ©alisĂ©e en direct dans 213Rock avec Ludvig AlfvĂ©n, batteur et fondateur du groupe, fut trĂšs instructive sur les dĂ©buts du projet et la rencontre avec le guitariste Henrik Westergren.
The Devil Wears Nada livre un premier album trĂšs Ă©lĂ©gant musicalement, intitulĂ© Postalgia. Ce disque, qui feint la folie pour mieux agir, se situe Ă la croisĂ©e dâun romantisme noir assumĂ© et dâun rock moderne et nostalgique, aux contours théùtraux.
William Shakespeare ?
Le groupe suĂ©dois cherche Ă troubler, remuer, faire ressentir. Leur style nâest pas façonnĂ© pour coller Ă une tendance : il Ă©merge naturellement, comme une pulsion dramatique et existentielle. Il y a quelque chose de shakespearien dans leur approche : les textes, souvent construits comme des dialogues intĂ©rieurs ou des lettres ouvertes, oscillent entre amour tragique, perte de repĂšres et quĂȘte de sens.
Et la musique dans tout ça ?
Elle vient «sây lover» comme une seconde «skin», tantĂŽt Ă©lectrique, tantĂŽt sensible, mais toujours maĂźtrisĂ©e, comme en tĂ©moignent leurs deux premiers singles dĂ©jĂ disponibles en vidĂ©os sur les rĂ©seaux sociaux.
DĂšs lâouverture, «Adecence» installe une atmosphĂšre sombre et cinĂ©matographique. Le ton est donnĂ© : on entre dans un monde oĂč lâobsession et la perte de repĂšres dominent, oĂč les personnages se dĂ©guisent ou se font passer pour dâautres.
Puis vient « Patient Zero », qui ne relĂąche pas la pression, bien au contraire. Plus direct, ce morceau insuffle une «Rock Energy», portĂ©e par des lignes vocales chargĂ©es dâun espoir lucide. On comprend alors que Postalgia ne sera pas un simple recueil de chansons.
Arrivent ensuite les confessions nocturnes de « Late Night Talking » et le cri du cĆur de « Make Me Feel », deux morceaux centraux, mĂ©lodiques, puissants et universels. On sent chez The Devil Wears Nada une volontĂ© de tout dire, mĂȘme si cela fait mal.
Chez Shakespeare, lâamour est rarement simple !
Avec « Someone Slightly Buried » & « Juliet », le ton devient plus littĂ©raire, avec «Juliet» en particulier, ce titre rappelle la dĂ©tresse dâun amour condamnĂ©. Cette chanson est absolument magistrale, quel Ă©clat ! Il y a chez ce groupe la mĂȘme intensitĂ© dramatique, la mĂȘme fascination pour le lien entre passion et destruction des sens.
Les trahisons shakespeariennes ont toujours des consĂ©quences tragiques et profondesâŠ
«Dear Marilyn» poursuit cette exploration Ă©motionnelle : une lettre Ă lâicĂŽne, mais aussi Ă tous les fantasmes perdus.
Puis arrive «The Devil Wears Nada», le morceau-titre, qui agit comme un manifeste. Câest une critique douce-amĂšre des apparences, des masques, et peut-ĂȘtre mĂȘme de la sociĂ©tĂ© de lâimage.
Lâalbum se poursuit avec des titres plus introspectifs comme « Infinity », ou plus engagĂ©s comme «Prima Nocta», portĂ©e par un riff et un chant habitĂ©.
La superbe instrumentale « Tilâ Death Do Us Part » agit comme une respiration dramatique avant la fin du voyage. Puis viennent « 1989 », une reprise du groupe Nestor, et enfin «Victim», conclusion bouleversante et lucide, entre douleur contenue et fiertĂ© retrouvĂ©e.
Conclusion :
Avec Postalgia, The Devil Wears Nada signe un premier album Ă la fois intime et théùtral, empreint de romantisme dramatique, dâombres poĂ©tiques et de lignes Ă©motionnelles tendues. Ce nâest pas seulement un disque, câest une piĂšce Ă plusieurs actes, portĂ©e par une sincĂ©ritĂ© et une musicalitĂ© sans artifice.
The Devil Wears Nada aime jouer avec lâidĂ©e que lâidentitĂ© est fluide et que les apparences sont trompeuses. Un groupe Ă suivre de trĂšs prĂšs.
Postalgia est déjà dans la programmation Vinylestimes Classic Rock Radio et dans 213Rock avec Harrag Melodica.
Stay Tuned
Harrag