👉 [Chronique] –The Devil Wears Nada – Postalgia (2025) par Harrag Melodica.

5
(42)
  1. Adecence
  2. Patient Zero
  3. Late Night Talking
  4. Make Me Feel
  5. Someone Slightly Buried
  6. Juliet
  7. Dear Marilyn
  8. The Devil Wears Nada
  9. Infinity
  10. Prima Nocta
  11. Til’ Death Do Us Part (Instrumental)
  12. 1989
  13. Victim

Linus Johansson on Lead Vocals,

Henrik Westergren on Rhythm & Lead Guitars, Backing Vocals, Synth Production

Jacob Werner on Keyboards, Lead guitars

Fredrik Svensson Carlström on Bass, Rhythm Guitars, Backing Vocals

Ludvig Alfvén on Drums, Acoustic Guitars, Backing Vocals, Synth Production

L’interview dĂ©couverte, rĂ©alisĂ©e en direct dans 213Rock avec Ludvig AlfvĂ©n, batteur et fondateur du groupe, fut trĂšs instructive sur les dĂ©buts du projet et la rencontre avec le guitariste Henrik Westergren.

The Devil Wears Nada livre un premier album trĂšs Ă©lĂ©gant musicalement, intitulĂ© Postalgia. Ce disque, qui feint la folie pour mieux agir, se situe Ă  la croisĂ©e d’un romantisme noir assumĂ© et d’un rock moderne et nostalgique, aux contours théùtraux.

William Shakespeare ?

Le groupe suĂ©dois cherche Ă  troubler, remuer, faire ressentir. Leur style n’est pas façonnĂ© pour coller Ă  une tendance : il Ă©merge naturellement, comme une pulsion dramatique et existentielle. Il y a quelque chose de shakespearien dans leur approche : les textes, souvent construits comme des dialogues intĂ©rieurs ou des lettres ouvertes, oscillent entre amour tragique, perte de repĂšres et quĂȘte de sens.

Et la musique dans tout ça ?


Elle vient «s’y lover» comme une seconde «skin», tantĂŽt Ă©lectrique, tantĂŽt sensible, mais toujours maĂźtrisĂ©e, comme en tĂ©moignent leurs deux premiers singles dĂ©jĂ  disponibles en vidĂ©os sur les rĂ©seaux sociaux.

DĂšs l’ouverture, «Adecence» installe une atmosphĂšre sombre et cinĂ©matographique. Le ton est donnĂ© : on entre dans un monde oĂč l’obsession et la perte de repĂšres dominent, oĂč les personnages se dĂ©guisent ou se font passer pour d’autres.

Puis vient « Patient Zero », qui ne relĂąche pas la pression, bien au contraire. Plus direct, ce morceau insuffle une «Rock Energy», portĂ©e par des lignes vocales chargĂ©es d’un espoir lucide. On comprend alors que Postalgia ne sera pas un simple recueil de chansons.

Arrivent ensuite les confessions nocturnes de « Late Night Talking » et le cri du cƓur de « Make Me Feel », deux morceaux centraux, mĂ©lodiques, puissants et universels. On sent chez The Devil Wears Nada une volontĂ© de tout dire, mĂȘme si cela fait mal.

Chez Shakespeare, l’amour est rarement simple !

Avec « Someone Slightly Buried » & « Juliet », le ton devient plus littĂ©raire, avec «Juliet» en particulier, ce titre rappelle la dĂ©tresse d’un amour condamnĂ©. Cette chanson est absolument magistrale, quel Ă©clat ! Il y a chez ce groupe la mĂȘme intensitĂ© dramatique, la mĂȘme fascination pour le lien entre passion et destruction des sens.

Les trahisons shakespeariennes ont toujours des conséquences tragiques et profondes


«Dear Marilyn» poursuit cette exploration Ă©motionnelle : une lettre Ă  l’icĂŽne, mais aussi Ă  tous les fantasmes perdus.

Puis arrive «The Devil Wears Nada», le morceau-titre, qui agit comme un manifeste. C’est une critique douce-amĂšre des apparences, des masques, et peut-ĂȘtre mĂȘme de la sociĂ©tĂ© de l’image.

L’album se poursuit avec des titres plus introspectifs comme « Infinity », ou plus engagĂ©s comme «Prima Nocta», portĂ©e par un riff et un chant habitĂ©.

La superbe instrumentale « Til’ Death Do Us Part » agit comme une respiration dramatique avant la fin du voyage. Puis viennent « 1989 », une reprise du groupe Nestor, et enfin «Victim», conclusion bouleversante et lucide, entre douleur contenue et fiertĂ© retrouvĂ©e.

 Conclusion :

Avec Postalgia, The Devil Wears Nada signe un premier album Ă  la fois intime et théùtral, empreint de romantisme dramatique, d’ombres poĂ©tiques et de lignes Ă©motionnelles tendues. Ce n’est pas seulement un disque, c’est une piĂšce Ă  plusieurs actes, portĂ©e par une sincĂ©ritĂ© et une musicalitĂ© sans artifice.

The Devil Wears Nada aime jouer avec l’idĂ©e que l’identitĂ© est fluide et que les apparences sont trompeuses. Un groupe Ă  suivre de trĂšs prĂšs.

Postalgia est déjà dans la programmation Vinylestimes Classic Rock Radio et dans 213Rock avec Harrag Melodica.


Stay Tuned

Harrag


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