👉 [Chronique] – Laguna – The Ghost Of Katrina (2025) by Harrag Melodica.

4.4
(62)
1. Intro – Katrina
2. Ghost Behind The Mask
3. Living On The Line
4. Punk Boy (ft. Jimmy Westerlund)
5. Wildfire
6. These Chains
7. Electric High
8. My Syndrome
9. Bring Me To Life
10. Sinner Of Tomorrow

Andrés Espada / Lead Vocals

José Mesta / Lead Guitars

Firio Verástegui / Rhythm Guitars

Daniel Mesta / Bass

Sergio Mtz / Drums

Deux titres singles disponibles actuellement sur les réseaux sociaux (Ghost Behind The Mask & Living On The Line), plus un troisième titre Punk Boy dont la sortie est prévue cette semaine, montrent une ambition claire : attirer un public fan de Hard Rock Mélodique vers la scène florissante du Mexique et surtout le fidéliser.

UNE ÂME MEXICAINE SUR UN SON SCANDINAVE ?

C’est en 2020 que le groupe Laguna voit le jour, avec une idée simple mais ambitieuse : puiser dans ses racines mexicaines pour l’écriture des paroles et y injecter de la sensibilité mélodique et musicale dans chaque titre.

Sweden Rock

Une production signée par Jimmy Westerlund (One Desire / Giant), aux horizons arides, des ambiances parfois sombres et riches en intensités.

Five Years Later ?

Cinq ans plus tard, le résultat dépasse toutes les attentes musicales avec The Ghost of Katrina, un premier album vibrant entre hard rock mélodique et éclats nordiques.
Commençons !

Katrina

Dès l’ouverture avec l’intro « Katrina », l’intention narrative se fait claire, telle une prière solennelle exprimée en espagnol portée par un prêtre, sur un fond mélancolique du Requiem de Mozart. Cette introduction très cinématographique projette instantanément des images fortes dans l’esprit, comme une scène qui se déroule lentement sous nos yeux.

Ghost Behind The Mask

Avec ce titre d’ouverture, le groupe Laguna entre en scène pour explorer le thème des masques et des vérités enfouies. La voix d’Andrés Espada, tour à tour rageuse et envoûtante, portée par une musique colorée d’élégance, où un saxophone jazzy ajoute une touche inattendue et sensuelle entre tension intérieure et besoin de révélation.

Living On The Line

Lors d’une interview réalisée en direct sur 213Rock, le guitariste José Mesta me confiait que ce titre puisait son inspiration dans des faits réels, sombres et troublants survenus dans sa région. Ne vous fiez pas aux mélodies accrocheuses, ce titre dissimule une tension palpable où le danger et la liberté cohabitent.

Punk Boy (ft. Jimmy Westerlund)

« Punk Boy » se révèle bien plus sombre qu’il n’y paraît. Sous son apparence de titre accrocheur se cache une forme de mal être et de révolte silencieuse. Il y est question d’identité bafouée, d’un être ignoré par le tissu social qui l’entoure, trop souvent jugé sans être écouté. Un titre à double lecture, où l’énergie masque une douleur sourde. Jimmy Westerlund vient y apposer sa touche Hard Rock, accentuant l’aspect nerveux du morceau.

Wildfire

Une entrée plus aérienne et dense aux accents « Miami Vice », ce titre évoque la propagation d’un feu intérieur incontrôlable, une métaphore servie par la voix poignante d’Andrés Espada qui captive le désir de s’échapper. Le solo de José Mesta vous charmera. Musicalement, c’est un équilibre entre un Hard Rock atmosphérique et mélodique.

These Chains

Un morceau lourd où la notion d’accroche symbolise l’oppression et la lutte pour la liberté. Le tempo est plus pesant, orchestré par les guitares rythmiques de Firio Verástegui, avec des émotions palpables dans chaque note de la ligne de basse hypnotique de Daniel Mesta. Sergio Mtz à la batterie frappe comme un battement très spontané.

Electric High

« Electric High », le titre le plus électrisant de l’album, combine puissance et dynamisme. Peut-être un de mes titres préférés de l’album ? Le refrain vaut le détour : la voix d’Andrés Espada possède une aisance maîtrisée dans les notes, jouant avec les variations d’intensité, entre sensualité et mélancolie, mixées pour l’ambiance, sans effets inutiles.

My Syndrome

creuse dans les abîmes des profondeurs musicales. La voix d’Andrés Espada, écorchée mais maîtrisée, évoque une confession douloureuse et un cri de survie. Le refrain, lourd de sens, agit comme une incantation contre ce qui nous dévore de l’intérieur. Un titre à la fois sombre et fascinant, qui révèle la face la plus obscure de l’album The Ghost of Katrina.

Bring Me To Life

rappelle les débuts de House of Lords, plus heavy mélodique et immédiat dans sa construction. Les guitares y sont plus ouvertes, les nappes de claviers baignent dans une atmosphère profondément marquée par l’héritage de Greg Giuffria et Mark Mangold. Andrés Espada y livre l’une de ses interprétations les plus touchantes, entre prière moderne pour la renaissance d’un style et un hommage vibrant à ses influences.

Sinner Of Tomorrow

sonne comme le dernier souffle lucide avant la clôture de ce premier album. Une très belle conclusion à la hauteur des étapes émotionnelles parcourues dans The Ghost of Katrina.

Conclusion ?

Avec ce premier album, le groupe Laguna propose un Hard Rock Mélodique influencé par Giant et House of Lords, soutenu par une production signée Jimmy Westerlund, porté par la voix captivante d’Andrés Espada et le guitariste José Mesta, les architectes de la construction musicale de l’album. Chaque titre, comme « Wildfire »et « Electric High », comblera votre penchant mélodique.

Bien que culturellement éloignés, le Mexique et la Suède tissent peu à peu des liens culturels grâce à la musique, Laguna signe ici un premier album ambitieux et très prometteur.

Affaire à suivre…

Vinylestimes Classic Rock Radio

Harrag Melodica 213Rock

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos : [wp-svg-icons icon="point-right" wrap="i"] Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant. [wp-svg-icons icon="lightning" wrap="i"]

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