
Quarante-cinq ans après ses débuts, Diamond Head n’a rien perdu de son mordant. Avec Live And Electric, leur tout nouvel album live, les pionniers de la NWOBHM (New Wave of British Heavy Metal) livrent un témoignage brûlant de leur énergie scénique intacte.
Capté en 2022 lors de leur tournée britannique aux côtés de Saxon, ce disque respire le vrai, le brut, le rugueux.
En un mot : le heavy metal.
Contrairement à la plupart des albums live, enregistrés sur un seul concert, Live And Electric puise dans six prestations différentes (Aberdeen, York, Cambridge, Cardiff, entre autres).
Pourtant, le rendu est d’une cohésion remarquable : l’auditeur a vraiment la sensation d’assister à un show unique, en immersion.
L’intensité ne faiblit jamais, le mixage homogène rend chaque transition fluide, et l’ambiance capturée, sans excès de retouches, restitue la sueur et le feu des planches.
Le résultat est un live rugissant, loin du simple objet commémoratif : ici, Diamond Head revendique son actualité et sa vitalité.
La setlist, intelligemment construite, mêle avec audace l’héritage du groupe à ses nouvelles compositions. Les fans de la première heure retrouvent avec émotion “Am I Evil?”, “Helpless”, “The Prince” ou encore “It’s Electric”, tous joués avec un mordant renouvelé.
Le guitariste fondateur Brian Tatler, toujours aux commandes, n’a rien perdu de sa précision ni de sa fougue. Mais ce live est aussi l’occasion pour le groupe de prouver que son répertoire récent tient la route.
Les morceaux issus de The Coffin Train (2019), comme “Belly Of The Beast”, “The Messenger” ou “Death By Design”, s’intègrent avec une fluidité impressionnante, portés par l’interprétation puissante du chanteur Rasmus Bom Andersen.
Ce dernier, présent dans le groupe depuis 2014, apporte une touche plus moderne sans jamais trahir l’esprit originel. Son chant clair, énergique, sait quand frapper fort et quand s’effacer au profit de la guitare ou du public.
Mixé par Jay Shredder et masterisé par Andersen lui-même, Live And Electric sonne juste. Chaque instrument est à sa place, la batterie claque, la basse vibre, les guitares hurlent comme il se doit.
Mais surtout, l’album conserve cette dynamique organique propre au concert : on entend les respirations, les interactions, les silences pleins, les applaudissements sincères.
Loin des albums live aseptisés, Diamond Head offre ici un disque vivant, incarné, qui résonne autant dans les tripes que dans les oreilles.
Avec Live And Electric, Diamond Head prouve que l’âge ne fait rien à l’affaire quand le feu sacré est intact.
Bien plus qu’un simple souvenir de tournée, ce live est un manifeste : celui d’un groupe qui continue de défendre une certaine idée du metal, à la fois héritière et vivante.
- The Prince (Live at The Bexhill De La War Pavilion)
- Bones (Live at St David’s Hall, Cardiff)
- The Messenger (Live at The Cambridge Corn Exchange)
- In the Heat of The Night (Live at The York Barbican)
- Set My Soul on Fire (Live at The Bexhill De La War Pavilion)
- It’s Electric (Live at The Bexhill De La War Pavilion)
- Dead Reckoning (Live at The Aberdeen Music Hall)
- Death by Design (Live at The Aberdeen Music Hall)
- Sweet and Innocent (Live at The Aberdeen Music Hall)
- Helpless (Live at The Aberdeen Music Hall)
- Belly of The Beast (Live at The Aberdeen Music Hall)
- Am I Evil? (Live at King George’s Hall, Blackburn)
Note 15/20
Stay Tuned
@Doc Olivier