

2. Fly Me Away
3. Just Another Night
4. Below The Bel
5. Dreams Don’t Die
6. Too Many Tears
7. Angel
8. Born To Be A Rebel
9. Carry The Heartache
10. Never Again
11. Thunder (Bonus Track)
Sortie originale : 2014 / Réédition : juin 2025 (Pride & Joy Music – Classixx Vol. 22)
Le groupe australien White Widdow continue de tracer son chemin dans le paysage du rock mélodique avec la réédition de Crossfire, leur troisième album initialement paru en 2014.
Dans un genre souvent caricaturé ou figé dans la nostalgie, le quintet de Melbourne prouve avec brio que l’AOR peut encore résonner avec fraîcheur et passion.
Dès les premières notes de l’énergique « Caught in the Crossfire », on comprend que White Widdow n’a pas l’intention de moderniser à tout prix son propos.
Bien au contraire : le groupe revendique fièrement ses influences puisées chez Dokken, Giuffria, Survivor ou Night Ranger.
Les claviers de Xavier Millis évoquent l’âge d’or du genre, tandis que la voix claire et maîtrisée de Jules Millis donne du relief à des refrains calibrés pour la scène ou les autoradios d’été.
L’écriture reste fidèle à la tradition du rock FM : refrains puissants, guitares chantantes, synthés bien en avant et production brillante.
Le guitariste Enzo Almanzi, pilier sonore du groupe, signe des solos flamboyants sans jamais verser dans la démonstration gratuite.
Le disque enchaîne les titres accrocheurs avec une fluidité réjouissante : « Fly Me Away », au parfum mélodique immédiat, « Just Another Night » et « Born To Be A Rebel », plus rentre-dedans, illustrent à merveille l’efficacité du groupe dans ce registre.
Mention spéciale à « Dreams Don’t Die », une ballade pleine de sincérité, qui évoque les grandes heures de Journey ou Foreigner, et à « Carry The Heartache », poignante et cinématographique.
La section rythmique, désormais composée de Ben Webster (basse) et Noel Tenny (batterie), injecte une dynamique bienvenue à l’ensemble, contribuant à la solidité globale du disque.
S’il fallait trouver un défaut à Crossfire, ce serait son excès de fidélité au genre. À trop respecter les codes du AOR classique, certains titres peuvent sembler interchangeables.
Le groupe préfère la rigueur à la prise de risque, et cela se ressent parfois dans un certain manque de surprise.
Mais ce n’est pas là une réelle faiblesse si l’on considère le projet pour ce qu’il est : un vibrant hommage à un style que White Widdow pratique avec cœur, savoir-faire et honnêteté.
Réédité avec soin par Pride & Joy Music, Crossfire est bien plus qu’un simple retour sur le passé : il s’impose comme une référence actuelle pour tous les amateurs d’AOR.
Dans un monde musical souvent trop pressé, White Widdow rappelle que la mélodie, les chœurs soignés et les guitares racées ont encore leur place, pour peu qu’on sache les faire vibrer.
Un album solide, vibrant et authentique. Pour les amoureux de claviers vintage, de refrains à chanter fort et de solos lumineux, Crossfire est un must. Ni plus, ni moins.
À écouter absolument :
Caught in the Crossfire, Fly Me Away, Dreams Don’t Die, Carry The Heartache.
Note 17/20
Stay Tuned
@Doc Olivier