🔴 [Chronique] White Widdow – Serenade (2025) par Le Doc. 🔴

4.8
(24)
1. Cry Wolf,
2. Strangers In The Night,
3. Do You Remember,
4. Reckless Nights,
5. How Far I Run
6. Serenade,
7. Show Your Cards,
8. Mistake,
9. Patiently,
10. Love Won’t Wait,
11. Reckless Nights (Acoustic Bonus Tracks)


Sortie originale : 2010 / Réédition : juin 2025 (Pride & Joy Music – Classixx Vol. 21)

Après un premier album remarqué en 2010, les Australiens de White Widdow enfoncent le clou un an plus tard avec Serenade, un disque qui marque une nette montée en puissance.

À l’occasion de sa réédition en 2025, remasterisée avec un titre acoustique bonus, l’occasion est belle de se replonger dans cette pépite AOR taillée pour les fans de claviers vintage, de refrains lumineux et de guitares soyeuses.


Dès les premières notes de “Cry Wolf”, le décor est planté : nappes de synthés scintillantes, riffs clairs, batterie carrée et chant mélodique.

L’influence des années 80 est omniprésente, mais jamais pastiche. White Widdow revendique son héritage  celui de Survivor, Giuffria, FM ou encore Treat  mais y ajoute un savoir-faire personnel, une sincérité palpable et une production nettement plus affirmée que sur leur premier essai.


Le groupe, toujours emmené par les frères Jules (chant) et Xavier Millis (claviers), peut compter sur l’excellente guitare d’Enzo Almanzi, dont les solos mesurés et expressifs confèrent un véritable relief à l’ensemble.

À leurs côtés, la rythmique (Ben Webster à la basse, Noel Tenny à la batterie) assure un groove efficace et discret.


Avec Serenade, White Widdow démontre une vraie maîtrise de la composition AOR. Les morceaux sont courts, directs, mélodiques, et débordent d’hymnes potentiels :

  • “Strangers In The Night” : un hit en puissance, porté par un refrain imparable et une atmosphère presque cinématographique.
  • “Do You Remember” : une ballade nostalgique, digne des meilleures heures de Journey.
  • “How Far I Run” et “Show Your Cards” : parfaits mid-tempos où claviers et guitares se répondent dans un équilibre idéal.
  • “Serenade”, le titre éponyme, brille par son élégance mélodique et son efficacité immédiate.

Même les morceaux plus mineurs ne tombent jamais dans le remplissage : tout est pensé pour flatter l’oreille, capter l’émotion et donner envie de chanter à tue-tête.


Si le groupe ne révolutionne pas le genre, il le maîtrise à la perfection.

La production est limpide, chaleureuse, et donne toute leur ampleur aux arrangements. On sent une volonté de soigner chaque détail sans jamais noyer les chansons sous les effets.

Et surtout, l’album bénéficie aujourd’hui d’un remaster qui accentue encore sa clarté et sa modernité.


La voix de Jules Millis, sans être spectaculaire, est toujours juste et bien placée : il chante avec cœur, sans maniérisme, et c’est précisément ce naturel qui rend l’album attachant.


Avec Serenade, White Widdow signe l’un des albums les plus aboutis de la scène AOR moderne.

Mélodique sans mièvrerie, énergique sans agressivité, cet opus est une déclaration d’amour au rock mélodique des années 80, portée par une exécution sincère et professionnelle.


La réédition 2025, qui remet ce disque en lumière auprès d’un nouveau public, est plus que bienvenue.

Elle rappelle que certains groupes, loin des projecteurs, continuent à faire vivre un genre avec authenticité, passion et talent.

Note 17/20

Stay Tuned

@Doc Olivier


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