

2. Tokyo Rain,
3. Broken Heart Won’t Last Forever,
4. We’ve Got The Wings,
5. Cross to Bare,
6. Don’t Fail Me Now,
7. Spirit of Fire,
8. Shadows Of Love,
. One More Day,
10. Change Of Passion,
11. Fire & Ice,
12. Broken Hearts Won’t Last Forever (Acoustic Bonus Track)
Sortie originale : 2010 / Réédition : juin 2025 (Pride & Joy Music – Classixx Vol. 20)
En 2010, au moment où l’AOR et le rock mélodique semblaient relégués aux souvenirs d’une autre époque, surgit d’Australie un groupe au nom énigmatique : White Widdow.
Emmené par les frères Millis, le quintet signe avec cet album éponyme une entrée en matière aussi brillante que respectueuse des grandes traditions du genre.
Quinze ans plus tard, White Widdow bénéficie d’une réédition remasterisée qui rappelle pourquoi ce premier opus est devenu culte parmi les amateurs de claviers flamboyants et de refrains entêtants.
Dès l’intro instrumentale “Shouki”, qui fait monter la tension comme dans un vieux générique de film VHS, le décor est planté.
Ce disque, c’est un aller simple vers 1986. Claviers en avant, guitares brillantes, voix haut perchée, refrains taillés pour la scène : White Widdow ne cherche pas à réinventer la roue, mais à la faire tourner à plein régime.
Des morceaux comme “We’ve Got The Wings”, “Broken Hearts Won’t Last Forever” ou “One More Day” condensent l’essence même de l’AOR : accessible, mélodique, ultra-produit, mais toujours porté par une énergie sincère.
Chaque titre semble taillé pour la bande-son d’un film culte ou la playlist d’un road trip en décapotable. La force du disque repose sur un équilibre idéal entre tous les membres.
Le chanteur Jules Millis possède ce grain de voix à la fois chaleureux et puissant qui évoque les grandes voix du genre, à mi-chemin entre Tony Harnell et Jimi Jamison.
Son frère Xavier Millis, aux claviers, tisse des nappes mélodiques qui soutiennent sans alourdir.
Quant au guitariste Enzo Almanzi, il brille par sa justesse : pas de shred inutile ici, mais des solos ciselés et toujours au service du morceau.
La section rythmique, alors composée de Jim Naish (batterie) et Trent Wilson (basse), assure un groove discret mais solide, contribuant à la fluidité d’un album qui ne connaît quasiment aucun temps mort.
Certes, on pourrait reprocher à White Widdow un léger excès de classicisme. L’album respecte tellement les canons du genre qu’il en oublie parfois de surprendre. Mais c’est précisément cette fidélité, presque scolaire, qui fait aussi sa force.
En 2010, peu de groupes osaient encore revendiquer leur amour du rock FM avec autant de panache. Ce premier album sonnait alors comme un manifeste, et aujourd’hui encore, il tient fièrement la route.
La réédition 2025, remasterisée dans la série Pride & Joy Classixx, lui redonne toute sa clarté d’origine et permet de (re)découvrir ce joyau sous un jour encore plus éclatant. Un bonus acoustique discret vient clore cette belle redécouverte.
- We’ve Got The Wings – hymne AOR instantané
- Broken Hearts Won’t Last Forever – mid-tempo fédérateur
- One More Day – émotion et efficacité
- Fire & Ice – plus tranchant, sans rompre le style
Un premier album sans faux pas, qui assume pleinement son identité AOR et s’impose comme une référence du genre dans les années 2010.
Avec White Widdow, le groupe du même nom ne cherche pas à innover mais à transmettre.
Et il le fait avec classe, rigueur et passion. Une pierre angulaire pour les amateurs du style, à (re)découvrir volume à fond.
Note 15/20
Stay Tuned
@Doc Olivier