🟠 [Chronique] Headless – Transitional Objects (2025) par Le Doc. 🟠

4.9
(29)
1. Weightless
2. Losing Power
3. Fall To Pieces
4. Misery
5. Still My Thrill
6. Refugee
7. No One’s Waiting
8. I Thought I Knew It All (ft. Andy Martongelli)

Le quatuor italo-suédois Headless revient sur le devant de la scène avec Transitional Objects, disponible depuis le 29 août 2025 chez M-Theory Audio.

Plus de dix ans après sa reformation et fort d’une carrière déjà riche, le groupe mené par le guitariste Walter Cianciusi et le chanteur Göran Edman (ex-Yngwie Malmsteen) signe ici un disque ambitieux, à la croisée du hard rock mélodique, du progressif et du metal technique.


Dès l’ouverture avec « Weightless », le ton est donné : riffs tranchants, section rythmique solide, mais toujours au service d’une mélodie claire et prenante.

C’est d’ailleurs ce qui fait la force de Headless : savoir marier la technicité du prog et la chaleur de l’AOR sans jamais perdre l’auditeur en chemin.


Des morceaux comme « Losing Power » ou « Fall to Pieces » misent sur l’énergie et des refrains fédérateurs, tandis que « Misery » et « Refugee » explorent des atmosphères plus sombres, teintées d’émotion.

Le sommet mélodique arrive avec « Still My Thrill », où la guitare lead se fait lumineuse et inspirée.


En fin de parcours, Headless surprend avec une reprise du classique de Megadeth, « I Thought I Knew It All », revisitée avec brio et rehaussée par la participation du guitariste invité Andy Martongelli.

La voix claire et expressive de Göran Edman porte l’album avec aisance, capable d’osciller entre puissance et émotion.

Walter Cianciusi, épaulé par son frère Enrico à la batterie, apporte une densité instrumentale précise, tandis que Martin Helmantel (ex-Elegy) assure une assise basse impeccable.

Le groupe, formé en 1996 puis relancé en 2011, atteint ici un niveau de maturité qui se ressent dans chaque arrangement.


La production met parfaitement en valeur la finesse des compositions : guitares nerveuses mais jamais écrasantes, claviers subtils, et surtout une dynamique qui laisse respirer les morceaux.

C’est un disque pensé pour durer, qui se révèle encore davantage après plusieurs écoutes.
Avec Transitional Objects,

Headless signe un album riche et maîtrisé, confirmant sa place parmi les groupes européens les plus intéressants du moment dans la sphère du prog/hard mélodique.

Sans révolutionner le genre, le groupe y imprime sa personnalité et démontre un savoir-faire rare : écrire des chansons techniques et intelligentes, mais accessibles et mémorables.


Note 15/20

Stay Tuned

Doc Olivier


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