🟠 [Chronique] Helloween – Giants & Monsters (2025) par Le Doc. 🟠

4.9
(29)

Le 29 août 2025 marque une nouvelle date importante dans l’histoire du metal. Les pionniers allemands du power metal, Helloween, dévoilent leur dix-septième album studio, Giants & Monsters, via Reigning Phoenix Music. Quatre ans après leur disque éponyme qui avait scellé la réunion des différentes époques du groupe, les « Pumpkins » démontrent que cette union n’était pas un simple coup marketing : c’est aujourd’hui une force créative unique dans le paysage métallique mondial.

Quand Helloween a annoncé en 2017 la réunion des emblématiques Michael Kiske (chant) et Kai Hansen (guitare/chant) aux côtés du line-up « moderne » mené par Andi Deris, les fans ont parlé de rêve devenu réalité. Désormais à sept musiciens, Helloween fonctionne comme une véritable machine à idées.

Sur Giants & Monsters, cette richesse est palpable :

  • Trois voix complémentaires, capables d’alterner entre l’héroïsme clair de Kiske, la chaleur rugueuse de Deris et l’énergie brute de Hansen.
  • Deux guitaristes piliers – Michael Weikath et Sascha Gerstner – qui s’amusent à mêler tradition et modernité dans leurs riffs et soli.
  • Une section rythmique inébranlable avec Markus Grosskopf (basse) et Dani Löble (batterie), ce dernier ayant même enregistré sur trois batteries différentes pour varier les textures sonores.

Loin d’un assemblage forcé, cette formation respire la complicité et l’envie.

Giants & Monsters n’est pas un album monolithique. C’est une fresque variée, parfois surprenante, qui mélange power metal, hard rock, touches symphoniques et même quelques accents pop assumés.

  • « Giants on the Run » ouvre le bal avec un hymne épique, digne héritier des Keeper of the Seven Keys, marqué par un refrain héroïque partagé par les trois chanteurs.
  • « Savior of the World » offre un moment de gloire à Kiske, rappelant sa voix cristalline des années 80.
  • « We Can Be Gods » et « Hand of God » plongent dans une atmosphère plus sombre, théâtrale, presque gothique.
  • « A Little Is a Little Too Much » surprend par ses sonorités hair metal/pop, preuve que le groupe n’a pas peur de sortir des sentiers battus.
  • « Into the Sun » ralentit le tempo avec une ballade dramatique et orchestrale, jouant sur l’émotion.
  • Enfin, les deux épopées « Universe (Gravity for Hearts) » et « Majestic », dépassant les huit minutes, résument l’essence même d’Helloween : soli en cascade, chœurs grandiloquents, changements de rythme… le tout porté par une énergie communicative.

L’album a été produit par Charlie Bauerfeind et Dennis Ward, deux noms familiers du metal européen, et mixé dans les mythiques Wisseloord Studios (qui ont accueilli Iron Maiden ou Def Leppard). Le résultat est à la hauteur des ambitions :

  • Un son massif et clair, qui met en valeur chaque instrument.
  • Des voix parfaitement équilibrées, sans jamais se cannibaliser.
  • Une dynamique préservée, donnant l’impression d’une fresque vivante plutôt que d’un simple collage en studio.

Particularité notable : le batteur Dani Löble a utilisé trois sets de batterie différents selon les morceaux, apportant des nuances rythmiques inédites dans l’histoire du groupe.

Avec Giants & Monsters, Helloween prouve qu’il n’est pas qu’un monument du passé. Les Allemands continuent d’écrire l’histoire du power metal en refusant la redite et en explorant de nouveaux territoires. L’album est à la fois hommage à leur héritage et regard vers l’avenir, porté par une énergie créative rare pour un groupe de cette longévité.

1. Giants On The Run 2. Savior Of The World 3. A Little Is A Little Too Much 4. We Can Be Gods 5. Into The Sun 6. This Is Tokyo 7. Universe (Gravity For Hearts) 8. Hand Of God 9. Under The Moonlight 10. Majestic

Note 16/20

Stay Tuned

Doc Olivier


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