🟠 [Chronique] Arjen Anthony Lucassen – Songs No One Will Hear (2025) par Le Doc. 🟠 

4.9
(29)
  • Artiste : Arjen Anthony Lucassen
  • Album : Songs No One Will Hear
  • Type : Album solo studio
  • Date de sortie : 12 septembre 2025
  • Label : InsideOut Music
  • Genre : Rock progressif / Metal progressif / Folk rock
  • Durée : ~60 minutes
1. End Of The World Show
2. The Clock Ticks Down
3. Goddamn Conspiracy
4. The Universe Has Other Plans
5. Shaggathon
6. We’ll Never Know
7. Dr. Slumber’s Blue Bus
8. Just Not Today
9. Our Final Song

Treize ans après Lost in the New Real, Arjen Anthony Lucassen reprend enfin la parole en solo avec Songs No One Will Hear, paru le 12 septembre 2025 chez InsideOutMusic.

Connu pour ses fresques monumentales avec Ayreon ou Star One, le géant néerlandais choisit ici un terrain plus intime, mais non moins ambitieux : raconter les cinq derniers mois de l’humanité, condamnée par l’arrivée d’un astéroïde.


L’album, construit comme un récit, navigue entre moments sombres et instants de légèreté, parfois teintés d’humour noir.

Lucassen interroge la condition humaine : comment réagirions-nous face à une fin annoncée ?

Résignation, révolte, mélancolie ou célébration ?

Chaque morceau apporte une facette à cette mosaïque émotionnelle.
S’il assure lui-même la majorité des instruments (guitares, basse, claviers, chant), Arjen s’entoure d’une formation de confiance : Irene Jansen au chant, Koen Herfst à la batterie, Joost van den Broek à l’orgue Hammond, enrichis par des cordes et flûtes qui renforcent la dramaturgie.


Les invités de prestige font briller certains passages : Floor Jansen (Nightwish) sublime We’ll Never Know de son intensité, Marcela Bovio et Robert Soeterboek ajoutent une profondeur vocale bouleversante à Our Final Song, tandis que la vielle à roue de Patty Gurdy confère une couleur médiévale à Our Weary Soldier.


Musicalement, Songs No One Will Hear est un voyage entre rock progressif, métal mélodique et touches folk.

On y retrouve la marque de fabrique de Lucassen : lignes de guitare limpides, refrains habités, orchestrations foisonnantes et une narration qui s’écoute comme on lirait un roman graphique sonore.

Des titres comme The Clock Ticks Down ou The Universe Has Other Plans frappent par leur tension dramatique, tandis que Dr. Slumber’s Blue Bus surprend par son ton plus décalé.


Au-delà de la richesse instrumentale et des performances vocales, c’est l’émotion brute qui domine.

Cet album n’est pas qu’un simple concept prog : c’est une réflexion sur le temps, sur l’héritage que l’on laisse, sur ce qu’il reste à dire quand plus personne ne pourra l’entendre.

Avec Songs No One Will Hear, Arjen Lucassen livre une œuvre à la fois grandiose et personnelle.

Moins spectaculaire qu’un opéra Ayreon, mais plus humaine, plus proche, elle touche droit au cœur.

Une confession musicale qui résonne comme un testament artistique… mais qui, espérons-le, ne sera pas la dernière.

Note 19/20

Stay Tuned

Doc Olivier



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