🟠 [Chronique] Rick Hughes – Redemption (2025) par le Doc 🟠  

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Rick Hughes est une légende du rock canadien. On l’a connu en frontman charismatique de Sword, pionnier du heavy metal québécois, puis au sein de Saints & Sinners, groupe culte de la scène hard rock des années 90.

Plus discret depuis quelques années, le chanteur revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec Redemption, un album solo aussi puissant qu’introspectif, symbole d’une véritable renaissance artistique.


Avec Redemption, Rick Hughes signe un disque personnel, ambitieux et généreux. Produit par John Webster (Aerosmith, Mötley Crüe), l’album bénéficie d’un son massif et clair, où chaque instrument trouve sa place.

Le chanteur s’y entoure de musiciens prestigieux : Brad Gillis (Night Ranger), Rudy Sarzo et Tommy Aldridge (Ozzy Osbourne) participent notamment à la reprise explosive de The Real Me des Who, véritable clin d’œil à la tradition du rock puissant et organique.


L’album navigue entre hard rock musclé, heavy mélodique et ballades intenses, tout en intégrant des titres en français qui ancrent l’artiste dans sa double identité culturelle.

Cette alternance entre les deux langues donne une richesse et une sincérité rare à l’ensemble.
À plus de trente ans de carrière, Rick Hughes n’a rien perdu de sa puissance vocale ni de sa capacité à transmettre l’émotion.


Sur « Dead End Road », il rugit avec la conviction d’un vétéran en pleine forme, « Carry the Torch » et « Will of the Gun » rappellent l’énergie brute de ses débuts, tandis que « Croire en l’Homme » et « Dans la Peau » dévoilent un versant plus intime et humaniste, porté par un chant habité.


Le sommet émotionnel du disque est sans doute « The Real Me », reprise magistrale de The Who, revisitée avec respect et puissance.

Entouré d’un line-up digne d’un rêve de fan, Hughes y livre une performance vocale impressionnante, pleine d’intensité et d’élan vital.


L’une des forces de Redemption réside dans sa diversité maîtrisée. Les morceaux alternent entre riffs incisifs, refrains fédérateurs et ambiances plus introspectives.


Le tout est soutenu par une production haut de gamme, à la fois claire et organique : un équilibre rare qui permet à la voix de Rick Hughes de briller sans étouffer les guitares ni la section rythmique.

On y retrouve le goût du détail, l’amour du son et cette recherche de vérité qui traverse tout le disque.

Redemption n’est pas une simple collection de chansons : c’est une déclaration d’intention.


Rick Hughes ne cherche pas à réinventer le hard rock : il le reconnecte à son essence. Il y injecte sa maturité, son vécu, et cette rage positive qu’ont les artistes qui refusent de s’éteindre.

Redemption parle de persévérance, d’identité, de foi en l’humain des thèmes universels, exprimés avec force et sincérité.


On sent chez lui cette envie d’aller de l’avant sans renier son passé. C’est un disque fait par un artiste libre, qui n’a plus rien à prouver mais encore beaucoup à dire.


Avec Redemption, Rick Hughes signe un retour magistral. Porté par une voix intacte, une écriture sincère et une production irréprochable, cet album s’impose comme l’une des plus belles réussites rock de l’année.


C’est un disque de conviction, de passion, et de liberté le fruit d’un parcours marqué par la résilience et la fidélité à une certaine idée du rock : puissant, humain et éternel.
Un album dense, inspiré et sincère le grand retour d’une voix qu’on n’avait jamais vraiment oubliée.

1 ) Dead End Road
2 ) Croire en l’Homme
3 ) The Real Me
4 ) Carry The Torch
5 ) Will of the Gun
6 ) Shake My Soul
7 ) Someday
8 ) Dans La Peau
9 ) In a Perfect World
10 ) Ça Va Brasser
11 ) Bonus Track: Dans La Peau (french version)

Note 16/20

Stay Tuned

Doc Olivier


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