Bad Frequencies est un jeune groupe formé en 2022 au cœur de la croix rousse à Lyon.
Après avoir sorti 6 singles, ils décident en 2024 de se remettre à l’écriture pour nous sortir ce Ep de 5 titres “Fame and Chaos”.
Celui-ci sera écrit dans l’esprit de faire un concept album avec… 5 compositions autour de la gloire et du chaos en soulignant bien la frontière fragile qu’il y a entre ces 2 mondes si opposés et si proches à la fois.
Aux travers des textes on y perçoit une sorte de bible introspective enrichie par des expériences plus ou moins personnelles des membres du groupe.
Attention, nous n’avons pas à faire à 5 titres sombres mais plutôt à 5 opus très rock entraînants.
4 garçons remplis d’énergie (Maxime : basse, Clément : guitariste, Brice : chanteur et guitariste et Clément à la batterie) pour 5 titres qui détonnent.
La décharge électrique est imposée dès les 1ères notes de Fever qui lance cet Ep. Les guitares sont déjà en feu, les riffs accrochent fort.
La section rythmique basse/batterie renforce cette énergie brûlante. Le style est dans la tradition des américains de Green Day.
D’ailleurs ils ne s’en cachent pas (ils s’inspirent aussi entre autres de Arctic Monkeys, Kid Kapichi et de la scène anglaise).
Premier morceau et première réussite ! Le 2eme morceau Karl (non Lagerfeld) continue à nous mettre en pleine face un rock puissant, nerveux et… contagieux !
Le chant de Brice colle parfaitement au style. Derrière, comme on dit dans le jargon, ça envoie du bois. Le titre est joué sans répit avec, musicalement parlant, un style jouissif qui nous pousse à taper des pieds. Fame and Chaos nous envoie des riffs puissants voire saignants.
Ça pulse terriblement. Les “hey, hey, hey” chantés en chœur renforcent cette impression de puissance que rien ne peut arrêter. Clément à la batterie est mis à l’honneur à travers quelques break. Le solo de Clément (je sais on s’y perd avec tous ces Clément lol) fait office de lame de rasoir tellement il est tranchant. Cette chanson rapproche le groupe vers un style de rock à la Danko Jones, cela n’engage que moi. En tout cas belle réussite.
Another Way est entamé d’une façon tranquille. L’ambiance contraste avec les précédents titres. On y sent plus d’émotions. La voix de Brice traduit bien cette impression.
Puis le rythme monte crescendo pour nous envoyer sur des accords endiablés. Les chœurs se déchaînent avec des “hey ho” repris avec vigueur. Cette chanson se finit en hymne avec ce refrain répété par Brice :
Fall down, fading away and get by another way to be out now like I used to before Come out and run away from the bad times, don’t be dead and find out what I’m still looking for
(Sortez et fuyez les mauvais moments, ne soyez pas mort et découvrez ce que je cherche encore..). Dois-je me répéter ?! Belle réussite.
Longtime vient conclure cet Ep. L’ombre de Green Day plane très fort. On est en plein dans le rock des hommes de Berkeley. Je pense qu’à travers ses textes Brice fait allusion (entre autres) à Brian Jones, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse tous décédés à…27 ans.
Ne vous détrompez pas, ce longtime est énergique. Nos rockeurs lyonnais ont l’art et la manière de rendre les éléments tragiques en éléments festifs à travers leur soif de rock sans fioritures et leur énergie bouillonnante.
Ce mini album se termine de la meilleure des façons avec cette composition aux riffs terriblement efficaces et ce chant entraînant.
Bad Frequencies est une belle découverte qui mérite, avec ce Fame and Chaos, un bon 8/10 !
Stay Tuned
Marin