🟠 [Chronique] Cheap Trick – All Washed Up (2025) par le Doc 🟠  

📷Gracie Quaccia
4.7
(50)

🎤 Artiste : Cheap Trick
💿 Titre de l’album : All Washed Up
🏷️ Label : BMG
📅 Date de sortie : 14 novembre 2025
🎧 Format : CD, Vinyle, Digital

Plus de cinquante ans après leurs débuts, Cheap Trick continue d’avancer, porté par une longévité dont peu de groupes peuvent se targuer.

Depuis 1974, Rick Nielsen, Robin Zander et Tom Petersson ont façonné un son immédiatement reconnaissable, entre power-pop musclée, rock nerveux et un sens inné du refrain qui frappe juste.

Et en 2025, le groupe revient avec All Washed Up, un album attendu qui démontre une fois encore leur savoir-faire… mais laisse aussi poindre quelques nuances qui atténuent légèrement l’enthousiasme.


Il faut le rappeler : Cheap Trick fait partie des groupes dont l’histoire est devenue une référence.

Des albums cultes comme In Color, Dream Police ou le légendaire Budokan ont installé la formation dans le panthéon du rock.

Et même dans les années 2000 et 2010, le groupe a su rester pertinent, en offrant des disques honnêtes, souvent inspirés, témoignant d’une créativité encore vive.


C’est dans ce contexte que All Washed Up arrive : avec le poids d’un héritage énorme… mais aussi l’envie sincère de proposer de nouvelles chansons qui prolongent leur aventure.


Dès le morceau-titre, All Washed Up pose le décor : riffs nerveux, mélodie immédiate, voix toujours identifiable de Zander. Le groupe reste fidèle à ce qu’il sait faire, et le fait bien.

Les singles « The Riff That Won’t Quit » et « Twelve Gates » illustrent cette capacité à écrire des titres solides, efficaces, bien construits de ceux qui s’intègrent naturellement dans leur univers.


Il ne faut pas bouder son plaisir : Cheap Trick livre ici un album soigné, cohérent, sans faux pas majeur. Il s’écoute avec facilité, il respire l’aisance d’un groupe expérimenté.
La légère déception vient davantage de ce que l’album ne fait pas, plutôt que de ce qu’il fait.

The Best Thing, Un peu plus long, un peu plus travaillé. Chance pour le groupe d’étirer légèrement l’arrangement, d’ajouter des nuances. Le refrain est conçu pour être mémorable. BAd Blood est le plus long titre de l’album. Ici, on attend plus de « profondeur » les textes sont plus personnels.

All Washed Up fonctionne parfaitement dans son registre… mais reste très sage. Les audaces, les éclats inattendus ou les virages mélodiques surprenants qui ont parfois jalonné leur carrière se font un peu plus rares ici.


Il ne s’agit pas d’un disque paresseux les musiciens sont investis, les compositions sont solides  mais plutôt d’un album qui préfère la continuité au bouleversement.

Résultat : on passe un agréable moment, mais sans trouver forcément le titre qui s’impose comme un futur classique.

Même avec une pointe de frustration artistique, difficile de ne pas saluer la prestation du groupe :

  • Nielsen garde un sens du riff incomparable.
  • Zander, malgré les années, conserve une présence vocale remarquable.
  • Petersson apporte toujours cette texture unique qui enrichit le son Cheap Trick.

L’alchimie est réelle, intacte. Si l’album manque parfois de prise de risque, il ne manque jamais de sincérité.
All Washed Up n’est peut-être pas l’album qui révolutionnera la fin de carrière du groupe, ni celui qui marquera un nouveau tournant.

Mais il est le témoignage d’un groupe qui continue à se battre, à créer, à jouer, sans chercher à coller artificiellement à une modernité ou à des tendances passagères.


Et dans un monde où beaucoup de formations préfèrent vivre sur leur passé, voir Cheap Trick sortir un album neuf, bien construit et cohérent reste en soi une victoire.


Un bon album, solide et sincère, qui ravira les fans et offre de beaux moments, mais qui manque parfois de cette étincelle qui aurait pu le rendre mémorable.

Une sortie respectable d’un groupe qui, même sans viser la révolution, garde intact son plaisir de jouer.


  • All Washed Up – 3:35

  • All Wrong Long Gone – 4:08

  • The Riff That Won’t Quit – 2:48

  • Bet It All – 2:35

  • The Best Thing – 4:01

  • Twelve Gates – 3:59

  • Bad Blood – 4:53

  • Dancing With The Band – 3:43

  • Love Gone – 2:54

  • A Long Way To Worcester – 4:57

  • Wham Boom Bang – 2:23
  • Robin Zander – chant, guitare
  • Rick Nielsen – guitare, chœurs

  • Tom Petersson – basse 12 cordes, chœurs

  • Daxx Nielsen – batterie

Note 15/20

Stay Tuned

Doc Olivier


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