KNISLINGE (Suède), 7 juillet 2025 – Pour leur unique date suédoise de l’année, les vétérans suisses de Krokus ont investi la scène du Time to Rock Festival avec une fougue que peu de groupes peuvent encore se permettre après un demi-siècle de carrière.
Un concert solide, sans fioritures, qui a ravi les fans de la première heure comme les curieux en quête d’un hard rock pur et direct. Dès les premières secondes de « Headhunter », l’ambiance était donnée : puissante, musclée, résolument old school.
Le riff signature a réveillé les festivaliers encore en digestion de la journée, propulsant le public dans un bain d’énergie brute. Suivi par « Long Stick Goes Boom », l’un des hymnes incontournables du groupe, le set a enchaîné les classiques avec une régularité métronomique.
Voici la setlist complète interprétée ce soir-là au Folkets Park :
- Headhunter
- Long Stick Goes Boom
- Stayed Awake All Night (Bachman–Turner Overdrive)
- Rock ’n’ Roll Tonight
- Winning Man
- Hellraiser
- Hoodoo Woman
- Eat the Rich
- Fire
- Rockin’ in the Free World (Neil Young)
- Easy Rocker
- Bedside Radio
- Heatstrokes
- Screaming in the Night
- Live for the Action
Avec un enchaînement de morceaux piochés dans les plus belles années du groupe – notamment Metal Rendez-vous, Headhunter ou Hoodoo – Krokus a offert une véritable rétrospective de son univers sonore.
Mention spéciale au final explosif avec « Screaming in the Night » suivi du plus rare « Live for the Action », très bien accueilli.
Le chanteur Marc Storace, malgré le poids des années, a conservé une puissance vocale remarquable. Il est épaulé par une ligne de guitares redoutable : Fernando von Arb, Mandy Meyer et Mark Kohler délivrent un mur de son dense mais clair, soutenu par la basse de Chris von Rohr et la batterie efficace de Flavio Mezzodi.
Krokus n’a pas cherché à réinventer la roue – et c’est tant mieux. Le public du Time to Rock voulait du hard rock classique, sans filtre ni compromis, et c’est exactement ce qu’il a eu.
On peux toujours penser sur l’utilité d’une reprise de Neil Young (« Rockin’ in the Free World »), mais la majorité a applaudi ce clin d’œil assumé à la scène nord-américaine.
En 75 minutes, Krokus a prouvé qu’il reste un groupe de scène incontournable, capable de faire vibrer une foule entière par la seule force de ses riffs et de son expérience.
Par Le Doc, envoyé spécial à Knislinge
Photos : Le Doc
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Doc Olivier