🎧 [Chronique] – Abbygail – Escape From Reality (2025) par Le Doc.🎧

4.8
(23)
1. Lady of the Night (03:35)
2. Serial Lover (03:42)
3. Memory Lane (03:56)
4. Long Black Coat Chapter II (03:28)
5. Drinks Are On Me (03:40)
6. The King of Rock’n’Roll (03:31)
7. Behind the Screen (03:12)
8. Clockwork Orange Society (04:31)
9. The Day Everything Changed (02:55)
10. The Prince of Darkness (05:48)
11. The Blank Page and The Pen (03:21)

Si le hard rock hexagonal peine parfois à se faire entendre face à la puissance anglo-saxonne, certains groupes prouvent avec brio que la flamme reste vive.

Abbygail, formation originaire des Hauts-de-France, revient avec Escape from Reality, un quatrième album aussi solide qu’inspiré.

Ici, pas de poudre aux yeux, mais une musique directe, sincère, taillée pour la scène comme pour l’introspection.


Le disque s’ouvre sur un “Lady of the Night” imparable, riff nerveux, groove tendu et chant éraillé juste comme il faut.

Bertrand Roussel y impose sa voix rocailleuse, à mi-chemin entre le blues et le heavy, tandis que les guitares de Luc Debruyne et Maxence Thery tricotent des lignes claires, parfois brûlantes, toujours au service du morceau.

On retrouve cette formule gagnante tout au long de l’album : des refrains accrocheurs, des riffs tranchants, et une rythmique qui ne lâche rien.

Pascal Roszyk à la basse et Anthony Deron à la batterie forment un duo basse-batterie particulièrement efficace.


L’album dégage une vraie cohérence, avec un soin apporté aux ambiances. “Serial Lover” et “Memory Lane” jouent la carte du mid-tempo aux relents FM, tandis que “Long Black Coat Chapter II” plonge dans des atmosphères plus sombres, quasi cinématographiques.

“The King of Rock’n’Roll” et “The Prince of Darkness” rendent quant à eux hommage à des figures tutélaires, entre révérence et clin d’œil complice.


Mais Abbygail ne se contente pas d’un hommage aux anciens. Il y a dans Escape from Reality une volonté de s’ancrer dans le présent, de proposer un rock fier de ses racines sans pour autant sonner daté.

La production, à la fois puissante et aérée, met en valeur chaque instrument avec justesse.

Le groupe assume pleinement son identité, à la fois enracinée dans la tradition et tournée vers un son personnel, sans concession.


Alors certes, Escape from Reality ne cherche pas à révolutionner le genre, et quelques titres s’inscrivent dans une formule bien connue.

Mais ce serait mal comprendre l’intention d’Abbygail : ici, on parle d’honnêteté musicale, de passion et d’un savoir-faire mûri sur scène et en studio. Et ça s’entend.


En bref, Abbygail signe avec Escape from Reality un album généreux, percutant et furieusement humain.

Un bel exemple de ce que le hard rock français peut produire de meilleur quand il est porté par l’envie et le cœur.

À écouter : “Lady of the Night”, “Long Black Coat Chapter II”, “Serial Lover”

Note 16/20

Stay Tuned

@Doc Olivier


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