👉 [Chronique] – Sunbomb – Evil and Divine (2021) by Denis Labbé.

5
(24)


1. Life
2. Take Me Away
3. Better End
4. No Tomorrows
5. Born To Win
6. Evil And Divine
7. Been Said And Done
8. Stronger Than Before
9. Story Of The Blind
10. World Gone Wrong
11. They Fought

Label:Frontiers

Qu’est-ce que Sunbomb ? Un nouveau projet signé par Frontiers, me direz-vous. Absolument, mais un projet pour le moins surprenant, puisqu’il associe Michael Sweet, le chanteur de Stryper à Tracii Guns, le guitariste de L. A. Guns et Brides Of Destruction.

Autant dire, que c’est l’alliance de l’eau et du feu, du metal chrétien et du sleaze le plus sombre. A quoi pouvions-nous nous attendre ? Eh bien à tout, sauf à ça !

Sunbomb nous livre un heavy metal puissant, qui navigue du côté de Dio, de Holy Mother voire de Loudness, avec d’indéniables touches de néo-métal.

Les riffs sont puissants, lorgnant sur le power metal avec l’énorme et tourbillonnant « Better End », dominé par la voix agressive de Michael Sweet, tandis que la section rythmique assure une base solide ou l’enlevé « They Fought » qui n’est pas sans rappeler les Américains de Savage Grace avec son rythme sautillant et ses lignes vocales agressives.

L’ombre de Black Sabbath période Dio plane sur ce heavy metal épais, notamment sur « Take Me Away ».

Cela est dû à la voix de Michael Sweet dont les intonations son proches de celles de Dio. C’est aussi le cas sur « Born To Win », dont la musique puise également dans le metal moderne, avec ses guitares énormes et son rythme soutenu.

Ces touches modernes s’invitent aussi sur « Evil And Divine » aux accents à la Soundgarden, tandis que le pesant « World Gone Wrong » nous entraîne dans un heavy metal aux accents pathétiques qui épouse des paroles très sombres.

Les riffs proposés par Tracii sont souvent originaux comme sur l’excellent « No Tomorrows » qui voit Tracii nous délivrer une prestation pour le moins remarquable, avec des influences néo-métal que l’on ne s’attendait pas à entendre sous ses doigts et une proximité avec les Japonais de Loudness.

Constat similaire sur l’épais « Life » qui claque comme une rafale de fusil mitrailleur, pour tout emporter sur son passage. Le chant de Michael Sweet s’y montre belliqueux, sans pour autant perdre de sa mélodicité.

Cet opus explore de nombreuses voies, nous proposant un morceau bourré de groove avec le mid-tempo « Stronger Than Before » dont le riff issu du blues est nourri de heavy metal, pour mieux revisiter les ballades des années 1970 avec « Been Said And Done » soutenue par une guitare acoustique.

Evil and Divine est un excellent opus, sur lequel les deux musiciens se sont visiblement fait plaisir, un plaisir partagé par l’auditeur.

@Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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