

Imposter
Twelve Steps To Heaven
Brave New World (ft. Roy Z)
Uncle John
Day Out In Nowhere
The Sky Is Alive
Davidâs Mom
When Weâre Asleep (ft. Mike Tempesta, John Tempesta)
Itâs Just A Frickinâ Song (ft. Don Airey)
Jester (ft. Jeff Loomis)
Suzy (Orchestra)
Label: Frontiers Records
Date de Sortie: 13 Mai 2022
Graham Bonnet fait une nouvelle fois revivre son Graham Bonnet Band avec le troisiÚme album du groupe Day out of nowhere. Un recueil de nouvelles chansons qui laisse un goût mitigé et ce, pour plusieurs raisons.
La brouille avec son management a finalement décidé le chanteur aux Ray-Ban de prendre la route seule et faire revivre son Band. Un choix totalement logique aux vues de certaines circonstance mais ceci est une autre histoire.
Lâalbum dĂ©marre en trombe avec Imposter, un message direct Ă destination de son ancien manager Giles Lavery.
On y sent toute la hargne dâun chanteur qui malgrĂ© les 74 ans passĂ©s garde la pĂȘche et une prĂ©sence indĂ©niable. NĂ©anmoins, le morceau laisse un arriĂšre-goĂ»t assez bizarre qui restera tout au long de lâĂ©coute de lâopus.
Les morceaux sâenchainent avec limpiditĂ© certes, oĂč lâami Graham fait une rĂ©trospective de lâensemble de sa carriĂšre tout en ne tombant pas nĂ©cessairement dans le repompage grossier.
Ăa fait plaisir Ă entendre mais lâarriĂšre-goĂ»t bizarre reste collĂ© au fond des oreilles comme un Ă©clat de caramel collĂ© sur les dents.
Ce mĂȘme constat se fait sur les morceaux avec des invitĂ©s de choix, les frĂšres Tempesta (Mike et John) font le boulot sur When Weâre Asleep.
Ils nous font ressentir que malgrĂ© toute la bonne volontĂ© du monde, les deux habituĂ©s au poste sont encore trop verts et manque dâun petit je-ne-sais-quoi qui ferait dĂ©coller le tout.
Itâs Just A Frickinâ Song est un nouveau morceau oĂč on retrouve une vieille connaissance en la personne de Don Airey.
Le clavier de Deep Purple nous ramĂšne Ă la pĂ©riode oĂč il Ă©tait le partenaire de Bonnet au sein du Rainbow. Le duo clavier/chant reste efficace nĂ©anmoins.
Jester voit le dernier invité en la personne de Jeff Loomis, le morceau est un beau tour de force qui nous rappelle par moment les collaborations de Bonnet avec Chris Impellitterri (lui aussi aurait fait un invité idéal).
Le tout se clÎt en douceur avec la balade Suzy, un moment tout en sobriété qui reste paradoxalement anecdotique.
Car le Day out of nowhere nous laisse sur un arriĂšre-goĂ»t dâinachevĂ© dĂ» Ă une production qui ne fait pas honneur aux compositions du groupe.
Un petit grain de folie aurait Ă©tĂ© le bienvenu, parce quâil ne suffit pas dâavoir des musiciens qui exĂ©cutent leurs partitions sans une once de prise de risque.
Les invitĂ©s sauvent plus ou moins les meubles en apportant une petite touche de fraicheur qui souffre malgrĂ© tout dâune certaine absence dâinventivitĂ©, toujours au niveau de la production.
@Boudj