👉 [Chronique] – Graham Bonnet Band – “Day Out In Nowhere” (2022) – Boudj.

4.6
(127)

Imposter
Twelve Steps To Heaven
Brave New World (ft. Roy Z)
Uncle John
Day Out In Nowhere
The Sky Is Alive
David’s Mom
When We’re Asleep (ft. Mike Tempesta, John Tempesta)
It’s Just A Frickin’ Song (ft. Don Airey)
Jester (ft. Jeff Loomis)
Suzy (Orchestra)

Label: Frontiers Records
Date de Sortie: 13 Mai 2022


 

Graham Bonnet fait une nouvelle fois revivre son Graham Bonnet Band avec le troisiÚme album du groupe Day out of nowhere. Un recueil de nouvelles chansons qui laisse un goût mitigé et ce, pour plusieurs raisons.

La brouille avec son management a finalement décidé le chanteur aux Ray-Ban de prendre la route seule et faire revivre son Band. Un choix totalement logique aux vues de certaines circonstance mais ceci est une autre histoire.

L’album dĂ©marre en trombe avec Imposter, un message direct Ă  destination de son ancien manager Giles Lavery.

On y sent toute la hargne d’un chanteur qui malgrĂ© les 74 ans passĂ©s garde la pĂȘche et une prĂ©sence indĂ©niable. NĂ©anmoins, le morceau laisse un arriĂšre-goĂ»t assez bizarre qui restera tout au long de l’écoute de l’opus.

Les morceaux s’enchainent avec limpiditĂ© certes, oĂč l’ami Graham fait une rĂ©trospective de l’ensemble de sa carriĂšre tout en ne tombant pas nĂ©cessairement dans le repompage grossier.

Ça fait plaisir Ă  entendre mais l’arriĂšre-goĂ»t bizarre reste collĂ© au fond des oreilles comme un Ă©clat de caramel collĂ© sur les dents.

Ce mĂȘme constat se fait sur les morceaux avec des invitĂ©s de choix, les frĂšres Tempesta (Mike et John) font le boulot sur When We’re Asleep.

Ils nous font ressentir que malgrĂ© toute la bonne volontĂ© du monde, les deux habituĂ©s au poste sont encore trop verts et manque d’un petit je-ne-sais-quoi qui ferait dĂ©coller le tout.

It’s Just A Frickin’ Song est un nouveau morceau oĂč on retrouve une vieille connaissance en la personne de Don Airey.

Le clavier de Deep Purple nous ramĂšne Ă  la pĂ©riode oĂč il Ă©tait le partenaire de Bonnet au sein du Rainbow. Le duo clavier/chant reste efficace nĂ©anmoins.

Jester voit le dernier invité en la personne de Jeff Loomis, le morceau est un beau tour de force qui nous rappelle par moment les collaborations de Bonnet avec Chris Impellitterri (lui aussi aurait fait un invité idéal).

Le tout se clÎt en douceur avec la balade Suzy, un moment tout en sobriété qui reste paradoxalement anecdotique.

Car le Day out of nowhere nous laisse sur un arriĂšre-goĂ»t d’inachevĂ© dĂ» Ă  une production qui ne fait pas honneur aux compositions du groupe.

Un petit grain de folie aurait Ă©tĂ© le bienvenu, parce qu’il ne suffit pas d’avoir des musiciens qui exĂ©cutent leurs partitions sans une once de prise de risque.

Les invitĂ©s sauvent plus ou moins les meubles en apportant une petite touche de fraicheur qui souffre malgrĂ© tout d’une certaine absence d’inventivitĂ©, toujours au niveau de la production.

@Boudj



Bilel Boudj
Journaliste, chroniqueur web et radio, Boudj est un grand amateur de cinĂ©ma et de musique dans le sens large du thĂšme, mĂȘme s'il a une passion pour tout ce qui est rock.

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