🎧 [Chronique] – Billy Idol – Dream Into It (2025) par Le Doc.🎧

Billy Idol, de son vrai nom William Michael Albert Broad, est une icône du rock britannique née en 1955.

Révélé à la fin des années 70 avec le groupe Generation X, il s’impose en solo dans les années 80 grâce à une combinaison explosive de punk, de hard rock et de new wave, incarnée par des tubes cultes comme Rebel Yell, Eyes Without a Face ou Dancing with Myself.

Avec son look de bad boy peroxydé, sa voix éraillée et son énergie brute, Idol devient l’un des symboles de la scène rock MTV. Depuis, il a su traverser les époques sans jamais perdre son identité.

Plus de quatre décennies après avoir secoué les ondes avec White Wedding et Rebel Yell, Billy Idol revient avec Dream Into It, un album qui n’est ni une tentative nostalgique ni une fuite en avant.

À 69 ans, le chanteur britannique continue de surprendre, d’électriser et d’émouvoir, avec une sincérité brute et une énergie toujours intacte.


Dès les premières notes, on retrouve la patte familière de Steve Stevens, complice de toujours, dont les riffs incendiaires et les solos ciselés enveloppent la voix éraillée d’Idol comme un gant de cuir noir.

Dès 77, l’énergie d’Avril Lavigne vient électriser les guitares sur fond de nostalgie adolescente.

John Wayne, aux accents sombres et cinématographiques, bénéficie du timbre rauque d’Alison Mosshart (The Kills), tandis que Wildside, avec Joan Jett, incarne l’esprit rebelle à son apogée.

Ces duos intergénérationnels ne sont pas gadgets : ils enrichissent la palette sonore tout en rendant hommage à l’héritage d’Idol.

Avec Dream Into It, Billy Idol prouve qu’il sait évoluer sans trahir son essence. Le son est plus épuré, parfois plus électronique, mais le cœur bat toujours au rythme du rock, du punk et de cette sensualité brute qui ont fait sa légende.

Il ne cherche pas à reproduire le passé, mais à l’assumer pour mieux le réinventer.
Ce nouvel album marque aussi une étape plus introspective dans la carrière du chanteur.

Produit par Tommy English (K.Flay, BØRNS), Dream Into It conserve l’énergie brute du Billy Idol des années 80 tout en intégrant des arrangements plus contemporains.

On y retrouve l’éclat des guitares de Steve Stevens, fidèle acolyte, notamment sur Gimme The Weight et Still Dancing, deux titres qui résument bien l’album : à la fois ancrés dans l’âge d’or du rock et ouverts vers demain.

Dream Into It n’est pas seulement un retour réussi, c’est une œuvre honnête, vibrante, actuelle.

Si l’album se veut entraînant et percutant (Too Much Fun, I’m Your Hero), il n’en reste pas moins introspectif.

Le titre éponyme, Dream Into It, ouvre l’album avec une douce mélancolie, tandis que People I Love clôt le disque sur une note humaine et touchante, presque tendre, chose rare chez le crooner rebelle.

L’album séduira autant les fans de la première heure que ceux qui découvriraient l’artiste sous un nouveau jour.

Billy Idol ne cherche pas à plaire à tout prix, il cherche, comme toujours, à être vrai. Et c’est ce qui rend ce disque si puissant.

Note 16/20

Stay Tuned

@Doc Olivier