11 Mai 1989 – Badlands sort l’album « Badlands »

4.5
(2)

En 1989, alors que le hard US est à son apogée, Badlands surgit comme un OVNI : un son brut, organique, à contre-courant de la production lisse de l’époque. Emmené par Ray Gillen (ex-Black Sabbath) au chant et Jake E. Lee (ex-Ozzy Osbourne) à la guitare, ce supergroupe livre un premier album éponyme qui marquera durablement les esprits.

Entre hard rock 70s, blues incendiaire et groove irrésistible, Badlands est une œuvre viscérale, sans compromis. Un classique trop souvent sous-estimé.



– Ray Gillen (chant)
– Jack E.lee (guitare, claviers)
– Greg Chaisson (basse)
– Eric Singer (batterie)


1. High Wire
2. Dreams In The Dark
3. Jade’s Song
4. Winter’s Call
5. Dancing On The Edge
6. Streets Cry Freedom
7. Hard Driver
8. Rumblin’ Train
9. Devil’s Stomp
10. Seasons
11. Ball & Chain

1. High Wire

D’entrée de jeu, Badlands frappe fort. High Wire est un brûlot hard rock tendu, porté par un riff électrisant de Jake E. Lee, entre Led Zeppelin et Van Halen. La voix de Ray Gillen, puissante et féline, s’impose instantanément. Un titre d’ouverture qui annonce la couleur : ici, le rock sera sauvage, brûlant et sincère.


2. Dreams in the Dark

Premier single de l’album, et véritable tube potentiel. Avec son groove lourd, son refrain catchy et ses chœurs bien placés, ce morceau condense l’essence du hard FM tout en gardant l’âme bluesy du groupe. Jake y lâche un solo tout en nuances, et Gillen y brille de mille feux.


3. Jade’s Song

Petite respiration acoustique d’une minute trente, cette douce vignette instrumentale signée Jake E. Lee montre une facette plus introspective du groupe. Une transition apaisante avant le retour à la tension électrique.


4. Winter’s Call

Sans doute le sommet émotionnel de l’album. Véritable pièce épique, Winter’s Call mêle textures planantes, breaks dramatiques et montée en puissance magistrale. La performance vocale de Gillen y est tout simplement bouleversante, et le solo de Lee, aux accents orientaux, est un modèle de construction.


5. Dancing on the Edge

Retour au hard rock pur jus avec ce titre rapide et mordant. Riff tranchant, batterie qui cogne (grâce à l’excellent Eric Singer, futur batteur de KISS), et un Gillen en mode félin. Le genre de morceau qui donne envie de rouler à fond sur une autoroute déserte.


6. Streets Cry Freedom

L’intro bluesy et le tempo mid soutenu rappellent les grandes heures de Free ou Bad Company. Mais très vite, Badlands imprime sa patte : un refrain majestueux, une ambiance presque spirituelle, et une intensité contenue qui explose en fin de morceau. Une perle.


7. Hard Driver

Probablement le morceau le plus heavy de l’album. Énergique, rugueux, avec une batterie qui claque comme un coup de fouet. Jake E. Lee y sort ses riffs les plus acérés, et Gillen rugit comme un lion. C’est brut, sale et jouissif.


8. Rumblin’ Train

Un des morceaux les plus marquants. Long blues-rock hypnotique, qui avance lentement comme une locomotive en feu. Gillen y est possédé, Jake tisse des volutes sonores dignes de Page ou Hendrix. Une performance habitée, presque mystique.


9. Devil’s Stomp

Changement de registre avec ce boogie lourd, presque sudiste. On sent les influences de ZZ Top et du delta blues. Une rythmique qui grogne, une guitare poisseuse et un Gillen plus terrien que jamais. Sale, sexy, irrésistible.


10. Seasons

Une balade acoustique sombre et mélancolique, portée par la voix caressante de Gillen. Moins immédiate que Winter’s Call, mais tout aussi prenante. Jake y brille de sobriété et de feeling.


11. Ball & Chain

Final parfait. Le morceau commence comme un blues poussiéreux avant de s’électrifier progressivement. Une tension dramatique plane tout au long du morceau, qui explose dans un dernier solo incandescent. Une vraie conclusion, dans tous les sens du terme.


Badlands est un album profondément humain, un retour aux racines du rock dans ce qu’il a de plus viscéral. Pas d’effets clinquants, pas de refrains artificiels : juste quatre musiciens au sommet de leur art, portés par une alchimie rare.

Ce disque aurait mérité une place aux côtés des plus grands, et il reste, pour beaucoup, une pépite à (re)découvrir.



Stay Safe, Stay Tuned

@Doc Olivier


Doc Olivier
Animateur
A propos: Olivier est le créateur de la radio vinylestimes et anime l'émission Last Ride le Samedi et le Dimanche à 18 Heures et participe à 213Rock le Lundi à 21 Heures.
Président de l'association vinylestimes
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