🔴 [Chronique] Judas Priest – Screaming For Vengeance (1982) par Le Doc. 🔴

4.8
(25)
1. The Hellion (0:41)
2. Electric Eye (3:38)
3. Riding On The Wind (3:10)
4. Bloodstone (3:52)
5. (Take These) Chains (3:07)
6. Pain And Pleasure (4:17)
7. Screaming For Vengeance (4:42)
8. You’ve Got Another Thing Comin’ (5:09)
9. Fever (5:21)
10. Devil’s Child (4:50)

Sorti le 17 juillet 1982, Screaming for Vengeance marque un tournant décisif dans la carrière de Judas Priest. À une époque où le heavy metal entre dans une nouvelle ère de popularité mondiale, les vétérans britanniques frappent fort, très fort, avec un album devenu culte pour plusieurs générations de fans.

Dès les premières secondes de l’intro instrumentale « The Hellion », immédiatement enchaînée avec le percutant « Electric Eye », le ton est donné : Screaming for Vengeance ne fera pas dans la dentelle.

Le riff tranchant de Glenn Tipton et K.K. Downing, la batterie martiale de Dave Holland, et surtout la voix stratosphérique de Rob Halford placent la barre très haut.

Halford, ici au sommet de ses capacités vocales, incarne littéralement la puissance métallique de son époque.

Si les albums précédents (British Steel, Point of Entry) avaient déjà posé les bases du son « arena metal », Screaming for Vengeance va plus loin, notamment avec « You’ve Got Another Thing Comin’ », devenu un hymne incontournable du groupe.

Ce titre, qui s’imposera rapidement sur les radios et les scènes américaines, combine mélodie accrocheuse et attitude rebelle, clé du succès outre-Atlantique.

Le morceau-titre, « Screaming for Vengeance », est une déferlante de rage contrôlée.

C’est probablement l’un des titres les plus violents du répertoire de Priest, Halford hurlant littéralement sa colère sur fond de guitares supersoniques.

L’album est d’ailleurs l’un des plus rapides du groupe à cette époque, flirtant avec les prémices du speed metal.

Sous la houlette du producteur Tom Allom, Judas Priest affine un son massif, métallique mais clair, parfait pour l’époque MTV.

Les compositions sont resserrées, directes, sans superflu. Chaque morceau semble conçu pour frapper vite et fort : « Riding on the Wind » est un coup de poing, « Bloodstone » est plus mélodique mais tout aussi acéré, et « Devil’s Child » clôt l’album avec un groove méphistophélique.

Screaming for Vengeance est non seulement un album clé dans la carrière de Judas Priest, mais aussi une pierre angulaire du heavy metal des années 80.

Il cristallise une époque où le genre devient plus grand public sans renier ses racines, combinant agressivité, virtuosité et refrains fédérateurs.

C’est également un disque qui influencera des générations entières de groupes, du thrash à la NWOBHM, jusqu’au power metal.

Plus de 40 ans après sa sortie, Screaming for Vengeance n’a rien perdu de sa force. Véritable manifeste sonore, l’album capture la quintessence du heavy metal : puissance, liberté et passion.

Pour beaucoup, c’est le disque de Judas Priest à posséder, un cri de vengeance devenu hymne immortel

Note 17/20

Stay Tuned

@Doc Olivier


How useful was this post?

Click on a star to rate it!

Average rating 4.8 / 5. Vote count: 25

No votes so far! Be the first to rate this post.