🔴 [Chronique] Halestorm – Everest (2025) par Le Doc. 🔴

4.9
(28)
. Fallen Star
2. Everest
3. Shiver
4. Like A Woman Can
5. Rain Your Blood On Me
6. Darkness Always Wins
7. Gather The Lambs
8. WATCH OUT!
9. Broken Doll
10. K-I-L-L-I-N-G
11. I Gave You Everything
12. How Will You Remember Me?

Après cinq albums qui ont forgé leur réputation de bêtes de scène et de laboratoire à riffs, Halestorm revient avec Everest, un sixième opus qui porte bien son nom.

Sorti le 8 août 2025 chez Atlantic Records, cet album se veut l’illustration d’une montée, non seulement vers les cimes musicales, mais aussi vers les profondeurs émotionnelles de ses membres.


Lzzy Hale, figure de proue au charisme électrique, confie que Everest est né d’un mélange de « mélancolie, frustration, colère, amour et perte ».

Autant dire que le disque est taillé pour remuer les tripes autant que les enceintes.

Première surprise : la production est signée Dave Cobb, connu pour ses collaborations dans des registres plus roots et folk, qui insuffle ici une chaleur organique au son du groupe, sans atténuer sa puissance.


Dès l’ouverture, Fallen Star installe un climat tendu, alternant passages apaisés et explosions rythmiques.

La chanson-titre Everest se dresse comme un manifeste sur la persévérance et le dépassement de soi, tandis que Rain Your Blood On Me déploie un cri rageur et libérateur, à la fois sombre et galvanisant.


Parmi les moments forts, Darkness Always Wins se distingue par sa construction épique et sa charge émotionnelle, Gather The Lambs dévoile un côté plus sombre et hypnotique, et le final How Will You Remember Me? referme l’album sur une note poignante, presque testamentaire.


Si le rock lourd et racé demeure l’ADN de Halestorm, l’album surprend par ses ouvertures stylistiques. Like A Woman Can flirte avec le jazz, Shiver rend hommage au hard rock vintage, et Broken Doll ose une fragilité désarmante.

C’est cette diversité qui fait de Everest un sommet de maturité et de créativité pour le groupe.
Halestorm livre ici un album qui conjugue l’énergie brute de ses débuts avec une profondeur émotionnelle inédite.

Everest n’est pas seulement une ascension musicale, c’est un voyage au cœur des contradictions humaines, là où la rage côtoie la tendresse, et où la tempête laisse parfois place au calme.


Un disque qui, à l’instar de la montagne dont il porte le nom, impressionne autant par sa hauteur que par les chemins escarpés qu’il emprunte pour y parvenir.


Note 17/20

Stay Tuned

Doc Olivier


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