
Suivez la voix!
Écouter Heretics & Lullabies, c’est plonger dans une poésie dramatique et sensuelle, comme si l’album convoquait les ombres du XVIIIᵉ siècle, ses drames, ses mystères et ses rituels oubliés.
Chaque morceau que compose ce nouvel album sonne comme un ancien rite réinterprété dans une langue moderne : lourde, intense et envoûtante.
Il y a dans cet album une atmosphère mystique, où l’on chemine entre recueillement et profanation.
Pour en comprendre le sens, j’ai dû suivre le chant de Gwyn Strang, comme un chemin à travers toutes les chansons.
C’est en suivant sa voix que j’ai exploré les contrastes : lumière / obscurité, douceur / violence, sacré / profane, là où chaque morceau révèle sa propre lumière…
Est-ce le cœur même de l’écriture artistique ?
Mon approche sur Heretics & Lullabies est avant tout sensorielle et poétique, la voix de Gwyn Strang, trace le fil dramatique de l’album, tout en explorant les rituels et les images anciennes.
Heretics & Lullabies est une invitation à vivre l’album comme un rituel émotionnel et symbolique, où chaque morceau révèle sa propre lumière.
Walking Wounded
Voici une ouverture oppressante qui sonne comme une plaie ouverte, une marche lente vers un mur de son hanté, traversée par les harmonies fragiles et presque chuchotées de Gwyn.
Le son de guitare, très sombre, installe une atmosphère étrange, le morceau avance lentement, très lentement.. La voix de Gwyn vous chuchote à l’esprit.
Summertime Sadness
Comment une relecture en version Doom d’un classique pop de Lana Del Rey distille le titre dans une ambiance inquiétante?
Les nappes de guitares défigurent la douceur originelle pour en faire un chant de funérailles mélancolique.
Boo
Gwyn y joue avec plusieurs textures vocales, oscillant entre caresses et incantations, tandis que la rythmique installe une pulsation hypnotique, Boo devient une sorte de rituel sombre, où chaque mot résonne au son des mélodies des arpèges.
Envoûtant, je vous dis !
Demons
Un riff de guitare lent et lourd, une mélodie lugubre, une batterie au tempo en apesanteur, qui donne l’impression d’un mouvement sans accélération. Le texte évoque une danse avec le coté obscure, presque une invocation.
Occulte !!
Souvenirs Of Your Betrayal
Très lent, presque funéraire, ce titre s’impose comme une confession intime et douloureuse. Gwyn y dévoile sa vulnérabilité avec une intensité dramatique.
Spiritisme !!
Glass Blown Heart
Je continue à suivre la voie, Gwyn chante d’une voix céleste, comme si chaque mot était soufflé dans un verre posé sur une table, c’est un style délicat, je le sais bien, mais chargé d’une force dramatique.
Gonna Get Close to You
Hymn For The Living
Pouvez-vous imaginer une procession nocturne, entre prière lente et solennelle ? La voix de Gwyn semble lointaine, me guidant à travers cette atmosphère bien étrange. Le morceau avance à coup de percussions martiales, tandis que les guitares tissent une toile sonore obsédante.
Run
Peut-on échapper à un destin inévitable ?
Gwyn chante comme une prêtresse poursuivie par ses propres visions.
Heretic
Peut-être le titre phare de ce nouvel album, Heretic se présente comme un concentré de noirceur musicale, avec un fort tempo de batterie qui soutient la voix de Gwyn, entre proclamation et incantation, imaginez comme un cri dans la nuit.
Only Just Once
C’est une voix délicate qui clôt ce nouvel album, comme si elle soufflait les dernières braises d’un rituel sombre. Les guitares, plus aériennes laissent respirer l’espace. Only Just Once agit comme un dernier souffle suspendu dans l’ombre, laissant la voix de Gwyn s’éteindre comme une bougie dans le noir, laissant l’auditeur entre fascination et mélancolie.
Epilogue !
Un des albums Metal Doom Gothique les plus approfondis de l’année 2025.
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