👉 [Chronique] – Manowar – Warriors of the World (2002) by Denis Labbé.

5
(19)

1. Call to Arms
2. Fight for Freedom
3. Nessun Dorma
4. Valhalla
5. Swords in the Wind
6. An American Trilogy
7. The March
8. Warriors of the World United
9. Hand of Doom
10. House of Death
11. Fight Until We Die

Label : Nuclear Blast

Six ans après Louder Than Hell, Manowar propose enfin un nouvel album, le deuxième avec le guitariste Karl Logan.

Produit par le groupe et enregistré dans une qualité super CD, il contient huit nouveaux titres, un court instrumental et deux reprises, sans pour autant modifier la ligne musicale suivie par les Américains depuis leurs débuts.

Alternant hymnes guerriers et hommages à leurs fans, Manowar aligne en majorité des compositions aux rythmes lents ou médiums, portées par des chœurs énormes et des arrangements grandiloquents, comme c’est le cas sur « Fight for Freedom » qui évoque à la fois une bande originale de film et une musique militaire.

Evacuons les deux reprises. Tout d’abord « Nessun Dorma » de l’opéra Turandot de Puccini, souvent chanté en concert pour les fans italiens.

Eric Adams l’interprète convenablement, mais sans doute pas avec le talent d’un ténor. Autre cadeau aux fans, cette fois américains, « An American Trilogy », un medley de chansons folkloriques rassemblé par Mickey Newbury et immortalisé par Elvis Presley. L’intérêt de ces deux titres est assez réduit.

Afin de poursuivre dans l’appel du pied prononcé à ses fans, le groupe leur offre « Warriors of the World United », une chanson de marche militaire binaire, au refrain fédérateur, coupée par un passage plus léger et sur laquelle la guitare joue assez peu, supplantée par la basse et la batterie.

Plus puissant et plus rapide, « Call to Arms » nous renvoie aux premiers albums de Manowar avec son riff carré, sa batterie monumentale et son refrain soutenu par des chœurs guerriers. Un bon morceau pour ouvrir les hostilités et sans doute le meilleur morceau de l’album.

Deux compositions lentes et poignantes viennent apporter un peu de pathos au milieu des hymnes. Tout d’abord « Swords in the Wind » introduite par « Valhalla » et qui, toutes deux, évoquent les Vikings, ainsi que l’instrumental « The March » qui tient plus de la bande originale de film que du morceau de metal.

Heureusement, l’album se termine sur trois morceaux furieux, propulsés par une section rythmique efficace, et des riffs intéressants sans être exceptionnels. « Hand of Doom » est une cavalcade au son énorme, abordant des thèmes guerriers habituels pour le groupe.

Elle est suivie par le brouillon « House of Death », dont la plupart des riffs plaqués sont assez médiocres et que seule la batterie semble tenir à bout de baguettes.

L’album se clôt sur « Fight Until We Die », un bon titre rapide, mais qui prouve une nouvelle fois que Karl Logan est loin de valoir Ross-the-Boss et David Shankle.

Sans doute aurait-il mieux fait de se concentrer sur son jeu que sur des vidéos pédophiles…

Warriors of the World est un album correct, déséquilibré, qui manque d’une vraie unité et qui malheureusement annonce le déclin de Manowar qui compose de moins en moins et livre des chansons moins inspirées qu’auparavant.

La suite de la carrière du groupe n’est qu’une accumulations de scandales, d’albums médiocres et d’annulations de concerts. Un Spinal Tap grandeur nature… Et c’est un fan de la première heure qui vous en parle…

@Denis Labbé





Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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