Alors quâen 1984 la scĂšne metal est en pleine expansion, les Danois dâEvil publient ce mini-album qui fait lâeffet dâune bombe dans lâunderground et parmi les fans dĂ©sireux de dĂ©couvrir de nouveaux groupes avec un son diffĂ©rent.
Surfant sur la vague pseudo sataniste, le quintet développe des motifs ésotériques qui trouvent leur écho sur la pochette.
Le disque débute sur les chapeaux de roue par un instrumental puissant, aux riffs rapides, soutenus par un batteur carré, à la frappe lourde. Le ton est donné : nous sommes dans un speed metal aux effluves heavy.
Cela se confirme avec lâenchaĂźnement du morceau « Evil » qui frappe par le contraste entre la voix narrative et presque dĂ©clamĂ©e des couplets et le refrain portĂ© par un contrepoint grave.
Lâensemble est envoĂ»tant, grĂące Ă un riff rĂ©pĂ©titif et des harmonies hĂ©ritĂ©es dâIron Maiden.
Avec « The Devil Wants Me », le tempo sâaccĂ©lĂšre, toujours propulsĂ© par une section rythmique monstrueuse qui permet aux cavalcades de guitares de saisir le fan Ă la gorge pour ne plus le lĂącher jusquâau refrain simple mais efficace.
La seconde face dĂ©bute par « Son Of The Bitch », un heavy metal aux multiples changements de rythmes, qui passe dâune introduction rapide Ă des couplets lents et Ă un refrain qui donne envie de chanter avec le groupe.
Les riffs sont judicieux et le morceau permet de faire une pause avant le dĂ©ferlement de « Take Good Care (Of Your Balls) » qui renverse tout sur son passage aprĂšs une introduction lente. BasĂ© sur un riff ultra rapide, tout en restant mĂ©lodique, ce morceau synthĂ©tise le meilleur du speed et du heavy metal de lâĂ©poque.
Devenu culte, Evilâs Message ressort avec une remasterisation de Tue Madsen qui apporte un nouveau dynamisme Ă cet album indispensable.
@Denis Labbé