

1. Senjutsu
2. Stratego
3. The Writing on the Wall
4. Lost in a Lost World
5. Days of Future Past
6. The Time Machine
7. Darkest Hour
8. Death of the Celts
9. The Parchment
10. Hell on Earth
Label : Parlophone/Warner Music
Il aura fallu attendre six ans pour quâun nouvel album dâIron Maiden nous arrive dans les bacs.
Voici donc Senjutsu, un mot que lâon pourrait traduire par « tactique » et qui va ravir les fans de Naruto, un opus de plus de 80 minutes mettant en avant un metal Ă©pique, sur fond dâimageries japonaises.
La pochette, plutĂŽt rĂ©ussie Ă cĂŽtĂ© de la daube servie sur The Book of Souls, apporte un point positif, aussitĂŽt balayĂ© lorsquâon pose une oreille musicale sur le contenu Ă nouveau massacrĂ© par un son sourd, sans dynamisme, sans profondeur, impossible Ă arranger mĂȘme avec une excellente chaĂźne hi-fi.
Au casque, on a lâimpression dâavoir perdu la moitiĂ© de son acuitĂ© auditive. Lâensemble paraĂźt avoir Ă©tĂ© compressĂ© ou enregistrĂ© sur une vieille bande utilisĂ©e cinquante fois. Câest grave lorsquâon sait de quels moyens dispose Iron Maiden.
Pourquoi un groupe dâune telle envergure continue-t-il Ă faire appel Ă Kevin Shirley qui se rĂ©vĂšle incapable de produire un album de maniĂšre convenable ?
Des milliers de groupes possĂ©dant un million de moyens en moins quâeux font largement mieux ! Câest simple, les soli sont Ă©crasĂ©s, les riffs, mĂȘme avec trois guitaristes, manquent de tranchant et la voix de Bruce, dont la puissance et le grain ont changĂ©, est noyĂ©e dans une bouillie infĂąme.
Et ne parlons pas des arrangements, parfois subtils comme sur « The Writing on the Wall », quâil faut extraire Ă la pelleteuse pour les apprĂ©cier.
Câest insupportable, et il faut vraiment avoir de la merde dans les oreilles ou nâĂ©couter que du MP3 sur un tĂ©lĂ©phone pour accepter une telle production.
Le massacre est total sur « Lost in a Lost World » Ă lâambiance trĂšs annĂ©es 1970, affublĂ© dâĂ©chos ridicules sur la voix de Bruce dans sa premiĂšre partie et dâeffets malheureux le reste du temps.
Un vrai gĂąchis que vient achever une basse mixĂ©e trop en avant dont le jeu est Ă©trangement minimaliste. Quant aux « twin guitars », câest du dĂ©jĂ mille fois entendu chez le groupe, ce qui est aussi le cas sur « Stratego » dont on nâentend pas distinctement les trois guitaresâŠ
Vous allez me reprocher dâĂȘtre passĂ©iste, de penser que « câĂ©tait mieux avant » ou de vouloir descendre une icĂŽne. Que nenni. Tout nâa pas Ă©tĂ© dit dans les annĂ©es 1980, comme le crient certains vieux mĂ©talleux attachĂ©s Ă leur adolescence et Ă leurs vinyles qui craquent.
Plusieurs centaines dâalbums bien supĂ©rieurs Ă Senjutsu sont sortis cette annĂ©e.
Senjutsu contient nĂ©anmoins quelques bonnes idĂ©es, notamment le titre Ă©ponyme ou le refrain trĂšs classique de « The Writing on the Wall », mais lâensemble est moyen voire mĂ©diocre.
Le groupe passe la plupart du temps Ă calquer les lignes de chant sur les lignes de guitares comme sur le poussif « The Time Machine » qui est sauvĂ© par un break copiĂ© sur Savatage ou le rĂ©pĂ©titif « Hell on Earth ». Il est facile dâen conclure que Bruce nâa pas eu son mot Ă dire, ce qui nâĂ©tonnera personne.
Pour rĂ©sumer, on sâennuie sur les soi-disant morceaux Ă©piques tels que « The Parchment » qui traĂźne en longueur, « Darkest Hour » sur lequel je me suis endormi Ă chaque Ă©coute ou lâinutile « Death of the Celts ».
Que reste-t-il pour sauver cet album ?
Un « Stratego » écoutable en plus des deux morceaux déjà évoqués.
Pour le reste, Sejutsu est un album moyen, composĂ© par un groupe devenu moyen, qui dissimule ses lacunes derriĂšre lâaccumulation de duels de guitares rĂ©pĂ©titifs comme sur « Death of the Celts » qui ressemble Ă une longue jam des annĂ©es 1970.
@Denis Labbé
Tâest dans le champ mon Denis, pour ce qui est de la production par contre, je suis dâaccord que ce nâest pas celle de seventh son ou somewhere mais câest la direction quâils ont voulu prendre depuis plusieurs annĂ©es, plus brute, moins studio trafiquĂ©e. Je nâavais pas beaucoup aimĂ© Book of souls qui pour moi Ă©tait moins inspirĂ©e. Mais avec ce nouvel album, vraiment lâinspiration est de retour et comme lâon constate sur la toile, les retours vont en gĂ©nĂ©rale dans cette direction concernant lâinspiration. Ăa force le respect que je constate tu nâa pas trop envers le groupe malgrĂ© les annĂ©es qui passe pour ce groupe quâest Iron Maiden. Mais bon tu nâa pas aimĂ©e et je respecte ta perception. Sans rancune et continue a faire de la critiqueâŠ
Bonjour,
Assez dâaccord avec la critique.
Jâai tentĂ© dâĂ©couter lâalbum et ai vite arrĂȘtĂ© car dire que je fus déçu relĂšve du doux euphĂ©misme.
Production moyenne, son de batterie Ă©pouvantable (de toute façon le jeu de McBrain mâa toujours horripilĂ©). Les morceaux sont mous et manquent de tout. Je me suis ennuyĂ© et bien quâĂ©tant moins au fait des productions mĂ©tal de ces derniĂšres annĂ©es je sais nĂ©anmoins quâen 2021 il y a dâautres albums ou groupes qui valent le dĂ©tour.
Je prĂ©sume que lâalbum se vendra bien car câest Maiden et que le succĂšs engendre le succĂšs. On Ă©coute Maiden comme on va voir un nouveau James Bond (mais niveau qualitĂ© la franchise de Fleming a elle sĂ©rieusement relevĂ© le niveau ces derniĂšres annĂ©es) mais je pense quâĂ un moment donnĂ© il faut tourner la page, ou changer radicalement de styleâŠjuste pour voirâŠmais je ne pense pas que les anglais auront ce courage ou cette luciditĂ©. AprĂšs tout ACDC joue la mĂȘme musique depuis des lustres et nâa jamais eu autant de succĂšs.
Maiden fait partir des dinosaures, a inventĂ© / jetĂ© les bases du mĂ©tal moderne et Ă ce titre ils mĂ©ritent notre respect et admiration mais pas au point dâĂȘtre Ă ce point indulgent et de supporter des oeuvres aussi mĂ©diocres. NavrĂ© si jâen choque certains mais ĂȘtre fan nâimplique pas lâacceptation de tout et nâimporte quoi.
Je gage dĂ©jĂ que lors des interviews, les musiciens se vanteront dâavoir rĂ©alisĂ© leur meilleur album.
Je leur laisse.
Cordialement
B.T
Analyse intĂ©ressante sur le fond et sur les lacunes du Maiden post Brave New World. Mais cela reste trĂšs largement au dessus de la Prod mĂ©tal actuelle : pas un seul groupe capable de me faire frissonner comme les anciens, Ă mon grand dam (jâadoreraisâŠ). Et ce nâest pas les groupes type Helloween, Savatage, PowerwolfâŠqui arrivent Ă la cheville de Maiden, mĂȘme aujourdâhui.
Ravi de tomber sur une page non envahie par des hordes de thurifĂ©raires fanatiques en carence de lucidité⊠Câest clairement pour moi lâun des moins bons albums dâIron Maiden, dâun groupe qui ne sâĂ©tait jamais autant rĂ©pĂ©tĂ© que sur cet album. Lâinspiration ne manque pas totalement, mais, si lâalbum nâest pas totalement plat, il est indĂ©niablement mou, mauvaise production ou non (et lâutilisation du synthĂ© est rarement judicieuse).
Le titre qui me plait vraiment est le premier, finalement. Le reste, quand je parviens Ă mâaccrocher, me donne envie dâĂ©couter « Virtual XI » !
Finir sa carriĂšre sur « The book of souls », plus variĂ© voire audacieux par moments, eut Ă©tĂ© plus judicieux. Oui, câest un souhait profond (et partagĂ©) que de les voir sâarrĂȘter. Iron Maiden reste glorieux ; que cette gloire ne se ternisse pas tropâŠ
le dernier helloween est nettement meilleur que cet album de maiden⊠y a pas photo!! maiden nâa plus lâinspi.. plus la prod non plus dâailleursâŠ