👉 [Chronique] – Manowar – Kings Of Metal (1988) – Denis Labbé.

4.4
(57)

1. Wheels of Fire
2. Kings of Metal
3. Heart of Steel
4. Sting of the Bumblebee
5. The Crown and the Ring (Lament of the Kings)
6. Kingdom Come
7. Pleasure Slave
8. Hail and Kill
9. The Warrior’s Prayer
10. Blood of the Kings


Label : Atlantic

Sixième album du groupe, Kings Of Metal marque la fin d’une époque puisque le guitariste Ross « The Boss » et le batteur Scott Columbus quittent la formation peu de temps après la sortie de cet opus jusqu’au-boutiste. Puissant, épais, gorgé de riffs efficaces, Kings Of Metal est l’apogée de la discographie du groupe tout en montrant déjà les prémices d’une autoparodie.

Il suffit pour s’en convaincre d’écouter « Pleasure Slave » que le wokisme actuel brûlerait sur un bûcher alimenté par des sous-vêtements ou les paroles de l’éponyme « Kings Of Metal » : « Other bands play, Manowar kills ».

Les fans du groupe n’en ont cure puisqu’ils en font un disque d’or aux Etats-Unis et soutiennent la formation dans tous ses excès. Signé par Atlantic, le groupe peut développer ses thèmes préférés : le courage avec le poignant « Heart of Steel », les épopées guerrières portées par des cavalcades épiques comme sur l’énorme « Blood of the Kings » qui permet de remercier les fans de tous les pays et le furieux « Wheels of Fire » au riff épileptique qui ouvre le combat.

Chaque titre est un hymne au heavy metal dont il est aisé de reprendre les refrains : le martial « Kings of Metal » soutenu par des chœurs évoquant des fans en concert ou l’entêtant « Hail and Kill » au riff mélodique qui tranche avec les chœurs guerriers. Ces deux morceaux, co-signé par Ross Friedman prouvent l’importance qu’avait le guitariste dans le groupe qui ne sera plus le même après son départ.

Ce moment charnière est aussi marqué par une grandiloquence qui ne fera que s’accentuer sur les albums suivant. Ainsi « The Crown and the Ring (Lament of the Kings) » nous offre une composition digne d’une bande originale de film de fantasy, tandis que « Kingdom Come » s’inscrit dans la lignée des morceaux binaires du groupe avec son rythme lancinant et son refrain simpliste.

Le groupe se perd néanmoins quelque peu en proposant un titre narré et cinématographique « The Warrior’s Prayer » et dans la volonté de Joey DeMaia d’en mettre une nouvelle fois plein la vue et les oreilles à ses détracteurs en proposant « Sting of the Bumblebee » inspiré par le « Vol du Bourdon » de Rimsky-Korsakov.

Disque essentiel dans la discographie du groupe, même s’il n’égale pas Hail To England, Kings Of Metal est un des albums majeurs de cette année 1988.

@Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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