👉 [Chronique] –Symphony X – The Odyssey (2002) by Denis Labbé. 💥

4.4
(66)

Sixième album pour les Américains de Symphony X qui ont mis en place un concept autour de l’Odyssée d’Homère en huit mouvements d’un metal progressif de haute volée.

Autant le dire tout de suite, cet opus est une véritable réussite, tant musicalement, que dans le développement de ce concept particulièrement délicat. Vingt ans après, cet opus apparaît comme l’une des pierres angulaires de la discographie du groupe.

Dès « Inferno (Unleash the fire) », on saisit l’évolution du groupe depuis V – The New Mythology Suite. Ici, le propos est plus riche, passant d’un heavy épais proche de Nevermore à des envolées progressives qui viennent aérer le propos. Les riffs sont incisifs, la rythmique soutient l’édifice de main de maître et le chant de Russell Allen sait varier les effets, ce qui convient à merveilles aux paroles qui oscillent entre une fantasy de péplum et des thèmes proches du fantastique.

1. Inferno (Unleash the fire)
2. Wicked
3. Incantations of the apprentice
4. Accolade II
5. King of Terrors
6. The Turning
7. Awakenings
8. The Odyssey

Les compositions s’enchaînent sans jamais lasser tant elles savent varier les ambiances. C’est le cas notamment du titre « Incantations of the Apprentice » qui incorpore des éléments martiaux à sa base metal afin d’illustrer ce récit de magie divine.

Les claviers, savamment dosés, apportent une touche inquiétante du plus bel effet. Le morceau qui suit, « Accolade II », œuvre clairement dans le progressif, passant d’une introduction acoustique à l’exploration d’un récit guerrier se déroulant sur un champ de bataille. On entend presque les dieux chanter près des héros. L’auditeur se retrouve plongé dans des ambiances qui varient d’un titre à l’autre.

« King of Terrors », clairement inspiré de la nouvelle « Le puits et le pendule » d’Edgar Poe, emprunte à l’auteur américain la lourde atmosphère et une évocation du monde des ténèbres parfaitement rendue. Le reste n’est encore que purs moments de délices.

« The Turning » flirte avec le metal néoclassique de Malmsteen, tandis que le morceau « Awakenings » calme le jeu un instant avant de redémarrer en trombe et de se calmer. Il le faut, car le morceau de bravoure s’annonce : « The Odyssey ». 24 minutes de génie qui nous démontrent toute l’étendue du talent de ces Américains.

Michael Romeo y prouve qu’il est non seulement un grand technicien, mais qu’il sait également charmer les oreilles de ses fans. Il serait impossible de décrire en détails les sept mouvements de ce long morceau qui prouve que le metal sait s’élever au rang des plus grands compositeurs, n’en déplaise à certains médias.

Tout au long de ce voyage en terres fantastiques et merveilleuses, Symphony X tisse de magnifiques mélodies qui prouvent tout le talent de ses musiciens. La version japonaise incorpore deux morceaux bonus : « Masquerade 98 » (une réécriture d’un titre issu de leur premier album) et « Frontiers » (un morceau inédit dans la lignée de l’album précédent).

Un chef-d’œuvre à redécouvrir.

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.


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