👉 [Chronique] – Brighton Rock – Young, Wild and Free (1986) by Denis Labbé. 💥

4.4
(66)

Créé en 1982 à Niagara Falls par le guitariste Greg Fraser et le bassiste Stevie Skreebs, Heart Attack accueille rapidement le chanteur Gerry McGhee, le batteur Mark Cavarzan et le claviériste Martin Victor.

Leur morceau « Breakin’ Down The Barricade » est repéré par une radio locale qui l’inclut dans sa compilation de l’année 1984.

Le groupe change alors de nom pour celui de Brighton Rock et enregistre un EP 4 titres l’année suivante. Repéré par WEA, le groupe entre en studio avec Michael Wagener qui leur concocte un son impeccable pour ce Young, Wild and Free, savant mélange de puissance, de mélodies et d’enthousiasme communicatif.

1. Young, Wild and Free
2. We Came to Rock
3. Change of Heart
4. Can’t Wait for the Night
5. Assault Attack
6. Jack is Back
7. Save Me
8. Nobody’s Hero
9. Barricade
10. Rock ‘n’ Roll Kid

L’album débute par le morceau éponyme, véritable hymne à cette joie de vivre des années 1980. Sur un tempo binaire, un riff entraînant et quelques accords plaqués, le groupe nous délivre un titre au refrain imparable, repris en chœur par le groupe.

La voix éraillée de Gerry McGhee lui apporte un côté sauvage, ce qu’on retrouve sur l’étonnant « Jack is Back », une petite pépite de hard rock mélodique, simple mais efficace.

Dans le même esprit « Save Me » mêle un riff bourré de groove à un refrain chantant, qui est éclipsé par l’excellent « Barricade » (réécriture du morceau qui les a fait découvrir) et par le rapide « Rock ‘n’ Roll Kid » qui clôt cet album en nous prouvant que Brighton Rock est un vrai groupe de hard rock, capable de composer des chansons efficaces.

Le contraste entre les guitares assez légères de Greg Fraser et la voix portée au rouge de Gerry McGhee colore chacune des chansons de ce premier opus, ce qui est flagrant sur « Change of Heart », dont le riff est savamment mixé pour être entendu à gauche tandis que des accords plaqués résonnent dans la droite.  

Même lorsque le groupe ralentit le rythme, il affirme malgré tout ses intentions. Le superbe « We Came to Rock », très marqué par la vague AOR est là pour en témoigner, avec ses lignes mélodiques que n’aurait pas renié Rod Stewart et ses claviers chaleureux.

Il en va de même pour « Assault Attack » construit sur un riff plein de nuances qui mène à un refrain plus complexe qu’il n’y paraît et le subtil « Nobody’s Hero » porté par un riff assez simple et de jolis arrangements de claviers.

La patte Michael Wagener se fait évidemment sentir, et apporte un réel bonus à chaque morceau.

Ce travail de qualité permet de sublimer la ballade « Can’t Wait for the Night » dont le refrain est enveloppé d’arrangements orchestraux. Tout à fait dans l’air du temps, cette chanson entre dans les charts canadiens, entraînant l’album à sa suite.

En 2016, Michael Wagener remixe l’album pour lui apporter un son plus épais, plus dynamique et plus puissant. Malheureusement, aucun inédit ne vient agrémenter cette nouvelle version, même si elle se suffit à elle-même.

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.


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