
Le 13 juin 2025, Buckcherry revient en force avec Roar Like Thunder, leur onzième album studio, un disque à la fois explosif et profondément fidèle à leur ADN : celui du rock sans compromis, viscéral, électrisant, et terriblement efficace.
Plus de 25 ans après leurs débuts, Josh Todd et ses comparses prouvent qu’ils n’ont rien perdu de leur instinct brut ni de leur flamme créative.
Pour ceux qui pensaient que Buckcherry allait lever le pied avec le temps, Roar Like Thunder est une réponse cinglante : 10 titres qui vont droit au but, sans remplissage ni fausse douceur.
Toujours mené par l’infatigable Josh Todd, le groupe s’est entouré d’un line-up solide : Stevie D. (guitare, co-compositeur depuis plusieurs albums), Billy Rowe (guitare), Kelly LeMieux (basse) et Francis Ruiz (batterie). Ensemble, ils forment une unité compacte, redoutable, à l’image du son de ce disque : direct, précis, et pleinement vivant.
Côté production, on retrouve à nouveau Marti Frederiksen, fidèle allié du groupe (et connu pour son travail avec Aerosmith, Mötley Crüe, Ozzy). Il insuffle à l’album une énergie live palpable, tout en donnant aux morceaux une structure solide et moderne.
Rien ne sonne artificiel ou lisse : les guitares crient, la basse cogne, la batterie claque, et la voix de Todd… rugit comme l’annonce le titre.
Le mastering est signé Anthony Focx, qui apporte une finition claire, puissante et bien dosée. Le disque a été enregistré dans l’ambiance débridée de Nashville, au studio Sienna Sound, où l’on sent que tout a été capturé dans une énergie de bande soudée, prête à faire trembler les scènes du monde entier.
« Roar Like Thunder”, qui donne son nom à l’album : un mid-tempo hard rock taillé pour les stades, avec un refrain qui tabasse et une vibe instantanée.
On pense parfois à la hargne des premiers Guns N’ Roses ou à l’attitude de Skid Row période Sebastian Bach.
“Come On” est sans doute l’un des morceaux les plus accrocheurs de l’album : riff nerveux, couplets tendus, et un refrain ultra-efficace.
Quant à “I Go Boom”, il surprend par l’ajout d’une section de cuivres, rare dans le répertoire du groupe, qui apporte un relief funky bienvenu.
Plus sombre, “Blackout” ralentit le rythme mais renforce l’atmosphère, avec une tension moite à la Velvet Revolver.
La fin de l’album ne faiblit pas : “Machine Gun”, le single de choc, dégaine une énergie punk-metal féroce, et “Let It Burn” vient clore l’ensemble sur un groove mélodique, presque soulful, comme un dernier verre après la bagarre.
Impossible d’évoquer Buckcherry sans parler de son frontman. Josh Todd incarne son groupe comme peu d’autres le font aujourd’hui.
Avec son grain de voix unique, mélange de rugosité, de provocation et de tension émotionnelle, il reste fidèle à son personnage de bad boy sans tomber dans la caricature.
Ses textes, souvent directs, parfois introspectifs, gardent une dimension viscérale et honnête. Sur cet album, il signe des paroles entre provoc et confession, avec une sincérité brute qui colle parfaitement à la musique.
Buckcherry ne cherche pas à plaire à tout le monde, ni à suivre les modes. Ils poursuivent leur route avec la même fougue qu’à leurs débuts : riffs solides, énergie scénique, attitude rock’n’roll.
Et Roar Like Thunder en est une nouvelle preuve. Il s’inscrit dans la continuité de leurs précédents albums (Hellbound, Vol.10), tout en étant peut-être plus resserré, urgent, cohérent.
Avec Roar Like Thunder, Buckcherry confirme sa position de survivant, de guerrier du rock’n’roll, toujours aussi convaincant, toujours aussi engagé.
À l’heure où beaucoup de formations vintage stagnent ou s’éteignent, le groupe californien choisit le rugissement, l’adrénaline et le refus de s’assagir. Et ça fait un bien fou.
Un album fidèle, sauvage et taillé pour la scène. Pour ceux qui aiment leur rock musclé, frontal et sans filtre, Buckcherry reste une valeur sûre et Roar Like Thunder en est la preuve éclatante.
01 – Roar Like Thunder
02 – When The Sun Goes Down
03 – Come On
04 – Talking Bout Sex
05 – Blackout
06 – I Go Boom
07 – Set It Free
08 – Hello Goodbye
09 – Machine Gun
10 – Let It Burn
Note 16/20
Stay Tuned
@Doc Olivier