

2. Waiting For You
3. Eye Of The Oracle
4. Heaven Tonight
5. Warlords Of The North
6. Timing Is Right
7. Goodbye
8. Love Thy Enemy
9. Legacy
10. Hearts Collide
11. The Fall
Troisième album et troisième coup d’éclat pour Crowne, le supergroupe scandinave qui, depuis sa formation, n’a cessé d’attirer l’attention des amateurs de hard rock mélodique et de metal moderne. Avec Wonderland, sorti le 22 août 2025 chez Frontiers Music Srl, le quintet propose un disque plus ambitieux, plus abouti et sans doute le plus représentatif de son identité musicale.
Difficile de parler de Crowne sans rappeler le pedigree de ses membres : Alexander Strandell (Art Nation, Lionville, Nitrate) au chant, Love Magnusson (Dynazty) à la guitare, Jona Tee (H.E.A.T.) aux claviers et à la production, John Leven (Europe) à la basse, et Christian Lundqvist (ex-The Poodles) à la batterie.
Un casting qui, sur le papier, faisait déjà saliver les fans. Mais l’alchimie est réelle : chacun apporte son savoir-faire, et Wonderland est l’illustration parfaite de ce mariage entre expérience, virtuosité et fraîcheur.
L’album s’ouvre sur « Wonderland », un titre qui donne le ton : riffs percutants, refrain accrocheur et atmosphère grandiose. Vient ensuite « Waiting For You », déjà dévoilé en single, où la voix d’Alexander Strandell atteint des sommets d’émotion, soutenue par une rythmique taillée pour les stades.
« Eye Of The Oracle » explore des terrains plus épiques, avec un travail de claviers remarquable qui donne une teinte cinématographique. Puis « Heaven Tonight » ramène le groupe vers ses racines AOR, avec une écriture plus accessible mais toujours puissante.
Impossible de passer à côté de « Warlords Of The North », coécrit avec Biff Byford (Saxon), qui sonne comme un hymne guerrier, renforçant l’aspect épique et fédérateur du disque. Les guitares de Magnusson y rugissent avec une intensité rare.
Le milieu de l’album, avec « Timing Is Right » et « Goodbye », démontre la capacité de Crowne à alterner entre puissance et sensibilité, équilibrant les envolées épiques et les morceaux plus intimistes.
La fin du disque, marquée par « Love Thy Enemy », « Legacy », « Hearts Collide » et le grand final « The Fall », confirme la qualité d’écriture et de production. Chaque titre possède sa propre identité tout en s’intégrant dans une fresque cohérente.
Sous la houlette de Jona Tee, la production est massive et cristalline. Les guitares sont tranchantes sans être agressives, la basse de John Leven donne une profondeur bienvenue, et la batterie de Lundqvist sonne large et moderne.
Mais c’est bien la voix d’Alexander Strandell qui domine l’ensemble : puissante, claire, parfois rugueuse, elle incarne l’âme de Crowne et transforme chaque refrain en hymne.
Ce qui fait la force de Wonderland, c’est sa capacité à naviguer entre deux mondes :
- Celui du rock mélodique/AOR, avec des refrains lumineux, des harmonies vocales riches et une accessibilité immédiate.
- Celui du metal arena, où la puissance instrumentale et l’envergure épique prennent le dessus.
Un équilibre subtil qui rappelle parfois Europe (Prisoners in Paradise), H.E.A.T. ou Dynazty, tout en affirmant une identité propre.
Avec Wonderland, Crowne signe un album solide de bout en bout, sans véritable temps mort.
Plus abouti que ses prédécesseurs, ce disque installe définitivement le groupe parmi les références du hard rock mélodique contemporain.
On y retrouve la flamboyance scandinave, la rigueur de musiciens chevronnés, et une sincérité qui fait mouche.
En résumé, Wonderland est un album à la fois spectaculaire et accessible, conçu pour séduire les fans de mélodies accrocheuses autant que ceux en quête de puissance.
Note 16/20
Stay Tuned
Doc Olivier