2. Unusual (4:27)
3. Warriors (4:02)
4. Necrophilia (3:36)
5. Washed Out (2:14)
6. Hard For Love (3:59)
7. Fountain Of Youth (4:30)
8. Skull Session (3:21)
9. Stuck On You (3:09)
10. In The Dream (4:15)
En 1985, Savatage sort de l’ombre avec Power of the Night, un deuxième album sous bannière majeure (Atlantic Records) qui affirme son identité musicale et sa puissance naissante.
Porté par le chant incandescent de Jon Oliva et les riffs cinglants de son frère Criss Oliva, ce disque marque une étape décisive pour le groupe, mêlant heavy metal pur, atmosphères sombres et éclats de virtuosité.
Produit par Max Norman (Ozzy Osbourne, Megadeth), l’album capte une énergie brute, presque sauvage, tout en préfigurant la grandeur symphonique que Savatage atteindra plus tard. Power of the Night est un cri du cœur métallique, un disque à la fois rugueux et inspiré.
1. Power of the Night
Le morceau-titre est un hymne pur heavy metal. Le riff est tendu comme un arc, et la voix de Jon Oliva rugit comme une bête blessée. Le refrain est simple mais percutant, taillé pour les scènes et les poings levés. Criss Oliva envoie un solo flamboyant : tranchant, mélodique, inspiré.
2. Unusual
Ambiance plus sombre ici, presque inquiétante. La guitare trahit une influence prog/horror, et la rythmique est lourde, avec des breaks sinueux. La voix d’Oliva, tantôt hurlée, tantôt susurrée, donne une vraie tension dramatique. Un titre étrange (comme son nom l’indique), mais captivant.
3. Warriors
Un pur morceau de bataille. Guitares en mode mitraillette, tempo martial, et un refrain fédérateur : « We are warriors! » À mi-chemin entre Judas Priest et Manowar, ce titre suinte la testostérone et la sueur, dans le bon sens du terme.
4. Necrophilia
Le morceau le plus controversé de l’album à l’époque, censuré sur certaines éditions à cause de son titre explicite. Musicalement, c’est du heavy rapide et tendu, avec un riff saccadé et des paroles volontairement provocatrices. Un titre coup de poing, brut et dérangeant.
5. Washed Out
Un mid-tempo plus atmosphérique, avec une touche bluesy dans les lignes de guitare. Jon Oliva y livre une performance vocale plus posée, presque théâtrale. Le solo est superbe, plus émotionnel que démonstratif. Un moment de répit bienvenu dans la tempête.
6. Hard for Love
Un morceau plus orienté hard rock, avec une approche presque FM. Riff catchy, refrain immédiat, et un feeling « club » assumé. Ce n’est pas le plus représentatif du groupe, mais c’est un morceau efficace qui aurait pu faire son trou en radio à l’époque.
7. Fountain of Youth
Un des meilleurs morceaux de l’album : riff rapide, refrain efficace, et une vraie fougue. Le solo de Criss est une démonstration de feeling et de technique, rappelant que ce guitariste était l’un des plus sous-estimés de sa génération. Un condensé de Savatage version heavy 80s.
8. Skull Session
Un morceau un peu plus décalé, avec une rythmique sautillante et une ambiance presque psychotique. Le groupe s’amuse ici à sortir des sentiers battus, tout en gardant le cap. L’alternance entre passages rapides et moments plus lourds fonctionne très bien.
9. Stuck on You
Le titre le plus léger, voire humoristique de l’album. Un clin d’œil à l’univers glam/hard de l’époque ? Possible. Le riff est groovy, le refrain accrocheur, mais on sent que le groupe se lâche sans trop se prendre au sérieux.
10. In the Dream
Clôture sublime. Une balade sombre et poignante, qui montre une facette plus théâtrale de Savatage. Le chant de Jon Oliva est habité, presque tragique, et le solo de Criss est d’une beauté saisissante. Ce morceau annonce clairement la direction plus épique que prendra le groupe avec Gutter Ballet et Streets.
Power of the Night est un album de transition : encore enraciné dans le heavy metal classique des années 80, mais déjà traversé de fulgurances lyriques et dramatiques qui annoncent le Savatage à venir.
Criss Oliva brille à chaque instant, Jon Oliva impose sa voix unique, et le groupe prouve qu’il a plus à offrir que de simples riffs accrocheurs. C’est cru, intense, un peu fou… et déjà grand.
Stay Tuned
@Doc Olivier
Soyez le premier à commenter